Je passe beaucoup de temps dehors à observer mes enfants et il y a une chose que j’ai constaté : jouer dehors est rarement “un simple jeu”.

.Je pense que c’est un frein à la facilitation du jeu extérieur pour beaucoup d’adultes.

De leur point de vue, tout n’est que jeu. Ce manque de précision change tout, affectant l’angle duquel on interviens, on voit, on propose…L’enfant dehors ne joue pas, il travaille dans un objectif précis. L’hiver, c’est quelque chose de très très prenant.

Pelleter la neige, la déplacer. Souvent, 1-2 ans à peine et il donne quelques coups de pelle dans l’entrée, aidant. Créer une glissade, un fort. D’ailleurs, le premier truc que je donne aux parents qui ont du mal à ce que leurs enfants jouent dehors l’hiver : Pelletez devant eux, créez un réseau de chemin dans la cour, une glissade. Trouvez-vous une occupation, intéressante et crédible, pas infantilisante.

L’adulte pourrait faire l’erreur de croire que c’est un jeu, mais la plupart des enfants que j’ai vu, y accordaient énormément d’énergie et d’importance. Jusqu’à ce qu’on leur apprenne que ça n’en avait pas, et ainsi ils cessent… 😉

L’enfant dehors ne joue pas, il teste ses capacités physique, se lance des défis. Il grimpe jusque là, court très vite, se cherche constamment un nouveau défi. Il établi un plan, le réalise, ressaie.

Un de mes enfants s’est entraîné pendant plusieurs années à faire la roue. Ce n’étais pas qu’un jeu mais un entraînement sérieux. L’enfant dehors ne joue pas, il observe des phénomènes scientifiques. Parce que leur vocabulaire est moins précis et leurs moyens plus limités, on fait l’erreur de réduire au simple jeu cette occupation.

Des experts de la faune à 3,4,5 ans, il y en a pleins les cours arrières. Ils savent comment se déplacent les animaux du coin, chantent avec les oiseaux, cherchent les escargots.

L’enfant dehors ne fait pas que jouer, il donne vie à un univers.

Le jeu symbolique est l’un des plus mal compris, selon moi. C’est pourtant un puissant moteur de compréhension et d’analyse de l’humain. Quand l’enfant joue un médecin, il utilise les informations qu’il a accumulé sur les médecins, directement ou non. Il se demande, expérimente comment on se sent dans telle situation. Il teste ses habiletés sociales. Malheureusement, certains pensent bien faire en limitant la place de ces jeux au profit de “jeux plus éducatifs.”

Bref, ce que je voulais dire c’est ceci:

En cas de doute sur comment faire “jouer les enfants dehors davantage”.

Créer des opportunités aux enfants d’être utiles.

Proposez des découvertes qui les fascinent.

Donnez-leur la possibilité de se dépasser physiquement et mentalement.

Respectez les jeux de rôles qui émanent naturellement d’eux, protégez-les. (…..)

Zoé