Être parent et éducatrice différemment. Bienveillance, école-maison, éducation alternative au quotidien.

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Activité toute simple pour la st-valentin

Je prépare une chasse aux trésors pour demain… chaque enfant trouvera de petits papiers de sa couleur tout au long de sa journée qu’il pourra coller sur sa fleur. Ceux-ci contiennent des petits messages portant sur ses qualités, des mots d’amour etc. ❤

J’ai aussi un message avec une phrase à compléter pour qu’ils réfléchissent et choisissent ce qui les représentent.

À afficher sur leur mur ensuite pour leur rappeler tout ce que je vois de beau en eux.

Le jeu libre est stimulant et éducatif. / Éduquer sans planifications mensuels thématiques


(….)

Un adulte attentif, informé et intéressé/enthousiaste.

C’est ce qui fait la différence selon moi.

Pour certains, il est difficile de comprendre la nuance entre ne pas stimuler les enfants de la façon “traditionnelle” et ne pas stimuler les enfants du tout.

Parfois on va faire l’erreur de penser que croire au jeu libre signifie ne pas accorder d’importance au développement de l’enfant. Quand on ne comprends pas cette façon de faire et la démarche derrière, c’est inquiétant, effrayant. On peut même imaginer qu’on obtient des enfants laissés à eux-mêmes, que c’est la recette qui crée ces enfants qui arrivent en maternelle sans être “prêts”.

C’est bien tout le contraire.

Je vais vous dire ce que moi je vis par rapport au jeu libre.

En laissant les enfants jouer, ils ne cessent de me donner des indices clairs de leurs besoins, de où ils en sont, de leurs intérêts. Ça permet de cibler exactement la bonne période pour introduire quelque chose au moment où ça sera le plus significatif pour l’enfant. Au moment où ça compte, et de la façon dont ça compte.

Pis ben oui, parfois, la bonne réponse que leur jeu m’envoie c’est : non merci, je n’ai besoin de rien. Parfois vaut mieux les laisser jouer, maturer, évoluer, et attendre simplement qu’ils fassent le tour de ces habiletés qu’ils maîtrisent présentement.

Ça peut faire peur au début. On vit dans l’impression que l’enfant doit être en train de se diriger vers l’étape suivante à tout moment. Puis on se rends compte qu’il n’y a pas à avoir peur, la plupart du temps l’enfant a tout ce qu’il faut en lui et dans son environnement pour se développer.

Et s’il a un besoin d’un coup de pouce, un adulte attentif, informé et intéressé pourra accompagner l’enfant. (Ou demander de l’aide, ou mettre des choses en place, ou n’importe quelle autre variable nécessaire.)

Parfois, vu de l’extérieur, on peut avoir l’impression que tout est laissé au hasard.

Je peux vous confirmer qu’il y a énormément de réflexion derrière chacun des aménagements, des opportunités offertes aux enfants. C’est planifié, fait avec intention. C’est une approche dynamique, modulé par les intérêts/envies/choix des enfants.

Choisir de laisser une grande liberté de jeu aux enfants ce n’est pas dire non à tous les jeux “de règles” ou dirigés par l’adulte. C’est simplement cesser de penser que tout ce qui vient de l’adulte a plus de valeur. Revoir la hiérarchie du jeu. Laisser de la place à ce qui part de l’enfant. Proposer plutôt que diriger.

Les résultats sont fascinants.

Évidemment, ça va plus loin. Ça peut être le début vers une nouvelle forme de relation avec l’enfant. Vers un style plus démocratique, bienveillant. Lorsqu’on base la relation sur un sincère intérêt de l’autre. On peut rebondir sur ses acquis, leur permettant de s’enrichir.

Bref, est-ce que je vous ai parlé de mes enfants? Parce qu’ils font des choses magnifiques. Ils démontrent des habiletés qui me surprennent même parfois.

Tout ça est une question d’équilibre, mais j’ai l’impression parfois que plusieurs milieux sont tombées dans le piège du trop. Trop de planification. Trop de règles, de directions. Trop d’informations. Trop de tout au nom de la stimulation. Parce qu’on veut montrer à quel point on tiens au développement de notre enfant et un bricolage ça paraît mieux qu’une photo où notre enfant joue dans la boue avec un bâton.

Ps: on a l’impression qu’encourager le jeu libre c’est se condamner à ne rien faire d’éducatif parce qu’on vit avec cette vieille croyance qu’apprendre est pénible. Mais la plupart des enfants aiment naturellement découper, compter, et tout ces acquis “préscolaire”. Il suffit que le contexte et l’environnement s’y prête, de la bonne façon selon qui ils sont. Parfois ça sera subtil, il faut être attentif pour ne pas manquer ces occasions d’être témoins d’un enfant en plein développement.

Peinturer avec les enfants: des trucs et des idées


J’en ai parlé lorsque j’ai abordé notre routine, nous faisons de la peinture au minimum une fois par semaine.

J’avais envie de vous expliquer comment j’organise la peinture avec des petits, comment se fait l’évolution au fil des années et aussi de vous partager des idées à implanter pendant cette activité.

Introduire la peinture

Mes enfants font généralement leur première peinture un peu avant un an. La première peinture est surtout une expérience de manipulation plus que de l’art. Je les installe par terre, en couche, et je les laisse explorer. Certains enfants vont glisser un doigt et laisser tomber, d’autres vont y patauger avec mains et pieds pendant des heures. C’est toujours intéressant d’y voir déjà des informations sur la personnalité de bébé.

Je propose ensuite de temps en temps de la peinture directement sur la tablette de chaise haute. Pourquoi directement sur la tablette? Parce que 1) le papier va transpercer parce que trop mouillé, ou mal manipulé et 2) ne pas gaspiller du papier, et permettre à l’enfant d’explorer sans devoir penser au nombre de feuilles utilisées. 3) Quand bébé commence à se tanner, je mets du produit naturel non toxique pour nettoyer la chaise haute, et bébé y patauge diluant les couleurs (et commençant à nettoyer ses mains en prime!)

Lorsque bébé grandit et commence à s’intéresser davantage à “laisser des traces*, je propose une feuille. Au début, je colle la feuille à la table avec du papier collant vert pour que ce soit plus facile pour lui, que la feuille n’ait pas tendance à bouger.

Tranquillement, je vais introduire aussi les séquences d’action liées à la peinture. Plutôt que de me préoccuper d’un résultat, je me concentre sur les techniques. On introduit l’eau pour tremper le pinceau, puis le tissu pour l’essuyer. Au début je n’utilise que de la gouache liquide puis plus tard la gouache en pain. Les premières fois ça prend énormément d’accompagnement mais c’est surprenant comment ils peuvent apprendre vite.


Une retaille de tissus coller pour faire le pot de fleur… On aime mélanger les éléments.

Des idées pour enrichir l’activité

  • Oubliez les dessins, peinturez avec une seule couleur et essayez plutôt de remplir la feuille sans laisser de blanc. En bonus: ça leur permet d’avoir un objectif, et de l’atteindre.
  • Introduire des pochoirs (fait maison en carton?)
  • Lire un livre pendant qu’ils peinturent. J’essaie d’avoir un lien entre l’histoire et la peinture en choisissant un conte utilisant beaucoup de mots liés aux couleurs, de verbes de mouvement ou de qualificatifs.
  • Écouter différents styles de musique en peinturant
  • Peinturer coucher sur le ventre par terre
  • Peinturer en tentant de reproduire un objet réel devant soi
  • Faire une peinture collective. L’utiliser ensuite comme fond pour un collage collectif
  • Peinturer en faisant des points avec des q-tips, ou faire des étampes avec bouchons de liège ou des moitiés de patates sculptées.
  • Peinturer sur un miroir
  • Peinturer une grande feuille pour en faire un décor pour jouer avec des figurines
  • Peinturer une boîte en carton ou autre 3d
  • Utilisez des éponges ou des rouleaux pour introduire de nouveaux mouvements.
  • Peinturer près d’eux en leur demandant de respecter votre feuille, pour les aider à apprendre à respecter la feuille de l’autre. Parfois j’accepte qu’ils peinturent avec moi (souvent!) mais parfois non, et je modèle la façon de faire.
  • Peinturer par dessus des feuilles d’automne ou autres éléments de la nature placés sur la feuille, puis les retirer pour observer la forme que ça laisse.
Cette banderole a été faite en peinturant avec de la glace sur de grandes feuilles récupérées, puis nous avons collé les feuilles ensemble pour ensuite y découper une banderole.

Je donne beaucoup d’idées, mais il ne faut pas faire l’erreur de toujours vouloir rendre ça spécial. Parfois on peinture juste. Parfois on teste des choses. En vieillissant. ils en viennent à faire des projets et à utiliser la peinture pour créer des résultats plus tangibles.

Le processus de l’enfant va souvent l’amener à mélanger, mélanger sur sa feuille, et finir avec du brun partout. Certains appellent ça le “brun préscolaire.” N’essayez pas de faire cadrer l’exploration de votre enfant dans un résultat. L’adulte ressent parfois le besoin que ça soit beau, que ça “vaille la peine” mais l’enfant vit dans le moment présent, il est occupé à être étonné de ce que chaque coup de pinceau supplémentaire va apporter. Ayez du plaisir et oubliez les modèles parfaits de Pinterest 🙂

La meilleure façon de faire pour que tranquillement, un jour, l’enfant converge vers un résultat plus travaillé? Montrer l’exemple. Plutôt que de donner rapidement 2-3 coups de peintures négligemment, parfois, prenez le temps de vous appliquer. Si vous n’aimez pas peinturer, ce n’est pas grave. Parfois c’est sa grande sœur douée en art qui va servir de modèle. Parfois c’est des images qu’il verra dans des livres.

Faites ce que vous aimez devant lui, ou des projets qui font du sens pour vous également. Vous pouvez peinturer en verbalisant, partageant vos projections, vos ressentis. Donnez leur accès à votre petite voix intérieur. Vous pouvez la faire dans le cadre de “vraies” projets aussi comme peinturer la galerie, ne vous limitez pas aux soleils et bonhommes, faites-le parce que ça vous tente et pas juste “parce qu’il faut.”

Finalement, plutôt que d’utiliser toutes les variations de “c’est beau!” comme compliment, vous pouvez tenter le compliment descriptif. Décrivez ce que vous voyez, percevez, l’enfant en sera souvent aussi ravi. “Wow! Tu as utilisé beaucoup d’orange!”

Bonne peinture!

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Une peinture recouverte de “Mac Tac” pour ensuite y coller collectivement différents éléments…
Partagé avec sa permission: Cette idée viens de Marianne St-pierre qui a un groupe “Mon service de garde vert”. Elle fait bouillir des pelures d’oignons pour créer une peinture naturel, sans déchets..

Un article pour savoir comment réutiliser des crayons en fin de vie pour “peinturer”

Un article sur la peinture sur neige

Planification d’activités d’Halloween (pour 2-7 ans)

Je profite de ce 3 octobre pour vous partager ce que j’ai planifié pour nos activités d’halloween.. La venue de notre petite A. qui devrait naître prochainement m’as motivé à commencer un peu plus tôt…

Cette planification a été créer avec, en tête, un thème tout simple “citrouilles et cache-cache” visant majoritairement notre petite C qui aura 2 ans. Des activités sont aussi prévus pour mes grandes, mais la petite étant la seule encore à la maison à temps plein présentement, c’était logique d’utiliser ce qui la rejoidrait comme base.

Ma liste d’achats pour ce thème (environ 12$)
– des étampes d’Halloween
– 2 paquets de collants d’halloween
– 1 album coloriage géant halloween
– 1 album coloriage à numéro halloween
– des colliers lumineux vert/orange
– un carton géant orange
– aimants à frigo
– yeux mobiles colorés

Matériel de la maison (cartons colorés, crayons, peinture, ciseaux, etc).

Activités

– Banderole de citrouilles accordéon (3+)
Très simple mais une technique intéressantes à travailler avec les enfants. On plie une feuille de carton orange en accordéon, on trace une citrouille sur le carré du dessus en faisant attention à ce que le dessin touche les 2 côtes afin qu’une fois découpés, les citrouilles soient attachées les unes aux autres. Du papier vert et noir servira ensuite à tracer puis découper des tiges et visages décoratifs aux citrouilles. On peut laisser la petite décorer les modèles créer par maman.

Citrouille géante avec portes
Je trace une citrouille dans le carton géant, puis je découpe des portes (en découpant 3 côtés sur 4 de celles-ci afin de pouvoir les ouvrir et refermer). Je découpe les portes de façon à ce qu’elles s’ouvrent dans différents angles… sous les portes, j’ai prévue collé des dessins coloriés par les grandes représentant des scènes d’Halloween simples, animaux etc. On s’en servira comme activité pour le langage, en nommant ce qu’on voit en ouvrant chaque porte.

Coloriage à numéro, leçons amusantes
Au lieu de simplement colorier les 1 de la couleur du 1, j’ai ajouté des niveaux de difficultés à mes filles. Elles les ont finit avec enthousiasme, le jour même où je leur ai proposée les 4 premiers.

– compter pour savoir quelle couleur = quelle chiffre.

Dans le dessin il y a des chiffres, mais dans la marge ce sont le nombre de petits points qui indique qu’elle chiffre est représenté par quelle couleur.

– additions
Pour ma fille en première année, qui dois apprendre par cœur certaines additions. J’ai simplement mis les additions comme légende associé aux couleurs et les réponses comme zone à colorier.

– déduction logique
Pas de légende dans la marge, j’ai colorié une zone correspondant à chaque chiffre dans le dessin, et elles devaient l’appliquer à l’ensemble du dessin. J’ai aussi sauté un chiffre donc je n’ai colorier aucune zone, c’était logiquement la seule couleur restante qui y correspondait.

– par écrit
Les noms des couleurs écrit à côté des chiffres plutôt que des tâches de couleur pour les indiquer.

Chasse aux citrouilles
J’ai prévue caché des minis citrouilles en carton avec des dessins et chiffres sur celles-ci dans la maison. Elles devront trouver les citrouilles et écrire/dessiner sur une feuille l’image associée à ce numéro de citrouilles. La petite a une loupe que j’ai fabriqué et cherchera avec eux pour le plaisir.

Bain lumineux, promenade lumineuse
Des colliers lumineux dans un bain aux lumières tamisés pour la petite, suivie d’une marche dans le noir avec chacune un collier lumineux pour tous. Simplement pour donner un petit quelque chose de spécial à une soirée 🙂

Bac sensoriel
Avec des citrouilles empruntés au coin cuisine, des lentilles ou du riz orange. J’en ai toujours un de prêt alors j’y ajouterai simplement une saveur Halloween.

Animaux cachés

J’ai prévue décoré avec des citrouilles dans lesquelles se cacheraient des animaux… réalisés avec plusieurs médiums et techniques avec les grandes… Peinturé etc. Juste pour voir le plaisir de ma petite à trouver l’animal caché 🙂

et aussi..

des coloriages d’halloween en masse, des collants à coller avec bonheur, des bricolages avec des yeux mobiles, un bac sensoriel de yeux mobiles dans l’eau à attraper.. des décorations d’halloween mis en famille..

Autre article qui peut vous intéresser:
Halloween pour les bébés 

On joue aux cartes !

Il y a quelques temps, je faisait du ménage dans les jeux du sous-sol quand je suis tombé sur un paquet de cartes thématiques reçu en cadeau à noël.. Je l’avais presque oublié, rangé dans un coin..
J’ai déjà joué aux cartes avec ma plus grande, mais il semble que ça n’avais jamais adonné avec ma deuxième..

J’ai dont apporté le paquet de carte, je l’ai mis sur une étagère de la cuisine en me promettant de l’utiliser plus souvent.. Puis, une après-midi que bébé dormait longuement (et m’avait laissé le temps de tout faire ce que j’avais à faire), je suis allé voir ma 4 ans qui jouait doucement dans sa chambre et je lui ai proposé de jouer…

Je lui ai montré le jeu de la bataille en premier, qui a eu un bon succès.

Quelques jours plus tard, je le ressort lors de notre temps de grande du soir (pendant que papa joue avec la petite, ou l’apporte en jogging en poussette).

Voici donc quelques jeux très simples que nous avons fait.

Votre enfant est plus jeune? Simplifiez-les en utilisant moins de cartes différentes… (la bataille avec les cartes de 1 à 5 par exemple)


La bataille

On sépare le paquet de carte selon le nombre de joueurs (en 2 si on est 2, en 3 si on est 3). Ensuite, on dépose le paquet devant soi (cartes face contre la table) et on retourne tous une carte en même temps. Celui avec le plus gros chiffre gagne, et ajoute les cartes “perdantes” des autres dans son paquet.

Rouge ou noir

Je fait un seul paquet de carte, chacun son tour les enfants doivent deviner si la prochaine carte sera rouge ou noir. Si ils gagnent, ils remportent la carte. Le premier à avoir 10 cartes gagne. Chaque fois qu’ils obtiennent une carte, ils comptent pour voir combien il leur en manque. Beaucoup de rires 🙂

Le magasin

Je sépare le paquet de carte en 2 (seulement les cartes avec chiffres) , les enfants étalent les cartes devant eux en ordre de 2 à 10 en faisait des petits paquets par chiffre pareille. Ensuite, chacun leur tour elles demandent à l’autre une carte qu’il leur manque pour compléter leur collection (soit rouge ou noir, selon leur choix) pour avoir tous les chiffres de 2 à 10.

Rapidité 
Je sépare les cartes en 2 paquets (trèfle et cœur ensemble, pique et carreau ensemble).
Avec un paquet, je fait une pile, et j’étends les autres cartes sur la table.
On retourne une carte du paquet et c’est le premier qui retrouve une carte de même couleur et chiffre dans les cartes étendus au milieu.

Jeu de mémoire

Encore une fois, en utilisant les couleurs et chiffres (sans égards à la sorte), on fait simplement un jeu de mémoire avec les cartes 🙂

Nous ne sommes pas encore rendu aux jeux élaborés avec ma 4 ans, ça viendra plus tard, mais ces quelques jeux simples nous permettent de s’amuser en famille 🙂 Je veut apprendre go fish à ma grande cette été, c’est dans mes plans aussi.

Finalement, les cartes peuvent être utilisé comme un support pour apprendre les chiffres également, en mettant le bon nombre de pompons sur une carte ou pour apprendre à faire des additions ou multiplications plus tard.. C’est un bel outil de jeu et d’apprentissage accessible.

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