Être parent et éducatrice différemment. Bienveillance, école-maison, éducation alternative au quotidien.

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Voici pourquoi j’insiste pour que tu déposes ton téléphone.

La réponse courte : pour les enfants. Que ce soit les miens, les tiens, les nôtres…

Je sais que c’est une discussion délicate à avoir en 2019, que c’est dans l’ère du temps et que je ne suis pas parfaite non plus. Qu’il semble que les limites soient encore à définir alors que les possibilités sont de plus en plus nombreuses à partir d’un écran tenant dans notre main.

S’il te plaît, lis moi jusqu’au bout. Je veux te témoigner ce que je vois, ce qui m’inquiète, ce que je vit.

J’ai envie de te parler des fois où tu commences un moment de la routine, qu’il s’éternise et que tu décroches ton téléphone parce que c’est long, longtemps. Pendant qu’ils brossent leurs dents ou finissent leur repas. Tu veux simplement te distraire.

Surtout, de ce qui arrive ensuite : ils partent de la table sans que tu ait remarqué qu’ils n’ont pas mené la routine jusqu’au bout et laissé traîner leur bol. Tu interviens mais déjà un peu trop tard, en réaction plutôt qu’en pro-action. Des reproches plutôt qu’un accompagnement.

Distrait.

J’ai envie de te parler des fois où les enfants jouent calmement et tes yeux suivent le fil d’actualité. Soudainement, une chicane éclate, au moment où tu lève ton regard il est déjà trop tard. Bien sûr, tu peux chicaner mais difficile de trouver des solutions quand tu n’as pas suivi le fil de la situation. Qui a commencé? Quels étaient les signe avant-coureurs?

Absorbé.

J’ai envie de te parler des fois où tu regarde Pinterest en t’abreuvant des réussites des autres jusqu’à ce que tes enfants agissent de façon dérangeante pour t’en tirer. De la conclusion trop rapide que ton cerveau tire alors: leur éducation c’est un échec. Faisant fit du bon, que tu n’as pas vu aveuglé par celui des autres. Parce qu’après tout, c’est parce qu’ils jouaient tranquillement que tu as eu l’occasion d’étancher ta soif de l’Internet.

Envieuse.

Oh, et je veux te parler de quelque chose que tu as probablement déjà remarqué. Tes enfants cherchent ton attention. Quand ils ne la trouvent pas dans le format désiré, ils se comportement mal. Et quand ils se comportent mal, je te voit plonger à la recherche de la solution. Sur cette écran des possibilités.

Cercle vicieux.

Tu doutes. C’est ce qui m’inquiète le plus. À force de t’abreuver de tout ce qui se fait, tu oublies ce que tu es. Bien sûr, il y a des idées mais n’oublie pas ton instinct. Quand tu es dans l’agitation, passant de la technique d’une blogueuse à une autre, tes enfants perdent leur repères et s’agitent. Concluant que tu n’as pas trouvé la bonne, tu change encore, ébranlant de nouveau leurs bases.

Trop d’informations.

(….)

Oh, je ne te fait pas la morale. Je voit le bon aussi, la possibilité d’avoir du support 24/24, de t’ouvrir à d’autres personnes comme toi, de découvrir des techniques qui vont réellement aider. Le problème n’est pas la technologie, ce téléphone est merveilleux. C’est l’abondance, le wifi, les données 24/24.

Tout ce que je veux t’expliquer c’est que, mon amie, mon conjoint, ma soeur, je pense que tu devrais lâcher un peu ton cell.

Fais-le pour les enfants.
et pour toi, aussi.

❤️

D’ailleurs, depuis juin, j’offre la formule parents en cheminement via courriel afin d’être accessible à ceux qui choisissent de fermer leurs comptes sur les réseaux sociaux. J’envoie même une copie de ce qui as été publié sur les réseaux sociaux pour rendre plus facile leur choix de ne pas y être. Beaucoup me confiaient alors que ma page était la seule raison qu’ils restaient sur celui-ci.

🌞 Le truc du décompte (10 secondes)

Pour répéter moins et avoir plus de collaboration au quotidien. Très utile avec les 2-5 ans.

L’idée est simple : après une demande, je compte dans ma tête. Je lui laisse 10 secondes pour intégrer ce que je lui ai dit et y répondre/prendre action (ce qui ne signifie pas obéir, la nuance est importante).

Ça m’arrive régulièrement d’avoir l’impression que mon enfant “n’écoute pas”, mais c’est simplement qu’il met un peu plus de temps à se décider. Plus d’une fois, elle restait immobile et à la seconde 5 ou 7, elle était bien joyeuse de répondre à ma demande…

Choisir un chiffre fixe possède plusieurs avantages :

🌞 j’évite d’être dans l’attente négative, plutôt que la pression monte, je compte en respirant calmement. Compter me garde en action et ça évite une escalade.

🌞 j’évite de répéter et répéter ou dire quelque chose sans le mener au bout. Je ne donne pas une consigne pour ensuite partir faire autre chose, je demeure disponible pour accompagner.

🌞 du même coup elle prends l’habitude d’être réactive à ce que je dit (et vice-versa). Elle sait qu’il y a toujours une suite.

🌞 Et à long terme, ça m’amène à réfléchir davantage avant de poser une demande. Pas de demande en l’air, je les garde pour ce qui compte vraiment (et que je vais avoir l’énergie de gérer jusqu’à la fin)

Il n’y a pas de menace, le 10 secondes c’est un outil que j’utilise pour moi, pour me rappeler de lui laisser le temps de procéder l’information. Je compte dans ma tête, pas à voix haute. Pour me donner le temps aussi de ne pas être dans la réaction. Pour réfléchir à ce que je ferai ensuite.

🌞 Qu’est-ce qui se passe à 10?

Je fait un suivi, j’aide, je propose une autre approche, je réponds au besoin qui fait obstacle à sa disponibilité, j’enchaîne avec la conséquence logique (qui n’est pas une punition, la nuance est importante!).. il n’y a pas qu’une réponse parce que ça dépend de la situation.

L’important c’est qu’il se passe quelque chose, que l’échange se fasse plutôt que de lancer des lignes constamment sans suivi. C’est dans ce 10 secondes qu’on peut réellement changer la dynamique avec nos enfants.

3 raisons de ne pas féliciter ses enfants (et quoi faire plutôt)

La semaine dernière, j’ai partagé une tranche de vie sur ma page facebook dans laquelle j’ai précisé que j’avais fait le choix réfléchis de ne pas féliciter ma fille. Ce passage as soulevé beaucoup de questions, et j’ai eu envie de vous en parler plus longuement. Voici dont le post en question, et ensuite je vous explique pourquoi féliciter n’est pas toujours le bon choix, et par quoi remplacer les “bravo!”

“Mais le problème, c’est que… “

C’est un jour d’été, le début des vacances et deux enfants ont joués tout le matin aux legos. En voyant l’heure du repos approché, une enfant commence à s’agiter: Elle veut continuer à jouer encore et encore. Pour pleins de raisons et la logistique, je sais que maintenir la routine est le meilleur choix. Ce qui signifie qu’elle ne pourra pas jouer aux legos pendant 1 heure ou deux, le temps que sa sœur dorme (parce que leurs legos y sont installés).

Je propose des alternatives, j’écoute, je reformule., tentant de comprendre ce qui pourrait rendre la situation acceptable pour tous:

Je valide ses émotions et ce qu’elle souhaite: 
– Hmm… Tu te sent comme ça, tu voudrais cela, et voilà pourquoi…
Je propose d’écrire:
– Et si je notais vos idées de jeux pour que vous puissiez continuer après le repos ?
Je propose un repère visuel: 
– Dès que le minuteur (time timer) sonne, tu peux rejoindre ta sœur.

Elle me regarde et me déclare alors: “ Mais le problème c’est que, j’ai très envie de jouer tout de suite. “ Je réponds : “ Oh, je vois c’est un réel problème.”

Sauf que malgré l’importance que ça as pour elle, et que je comprends tout à fait, ce n’est pas possible. Pour pleins de raisons, c’est le bon choix dans cette situation.

Alors je maintient la consigne, pleine d’empathie mais ferme.

Et alors que mentalement je me questionne sur la tournure que ça prendra. Elle se lève, fâchée… et elle court vers sa chambre. Elle prends sa poupée et la serre dans ses bras.

Je vérifie: “ Si tu le souhaites, tu peux rester dans la chambre pendant que j’endors les petits et je te berce aussi ? “

Elle hoche la tête que non, alors je pars préparer sa sœur pour la routine de la sieste, la laissant un peu seule dans sa chambre.

Et c’est alors que je la voit. Elle traverse le corridor avec sa doudou, son toutou, sa poupée et va s’installer dans le salon pour le repos.

Je danse(et ce n’est pas une expression) dans le corridor de voir que la situation s’est résolu rapidement, facilement. Tout ce qu’on fait, ça porte fruit !!

Sur le coup, j’ai envie d’aller la voir et de la féliciter, mais je sais que ça n’aurait pas le bon effet. Alors je vais dans ma chambre, je prends ma doudou, je vais la voir et j’exagère mes gestes en disant: “Voilà pleins de bisous pour toi dans ma doudou, smack smack smack smack parce que je t’aime. Si tu as besoin de bisous, cette doudou en est pleine !”

Je souris, elle sourit, la connexion est belle et bien rétablis.

cinq minutes pour jouer

3 raisons de ne pas abuser des félicitations comme encouragement

1. Une question de respect / éviter de provoquer une réponse négative

Dans le contexte ci-haut, un “bravo” n’aurait probablement pas reçu l’accueil souhaité. Féliciter quelqu’un qui se montre vulnérable, qui vient en quelque sorte d’accepter notre limite (même sans être d’accord), ça peut être vu comme un manque de respect, comme une moquerie. Selon la personnalité de l’enfant, il est possible que ça lui donne même envie d’agir de façon négative pour venir “prouver” qu’elle n’a pas “céder”.

On peut facilement imaginer qu’après une discussion corsée sur un sujet avec notre conjoint, qu’il nous félicite ensuite de suivre sa ligne de pensée soit mal reçue… Vraiment, pour moi, c’est une position qui demande beaucoup de respect.

Voici la première raison pour laquelle j’ai choisi de valider notre connexion, d’envoyer de l’amour plutôt que d’utiliser les félicitations.

2. L’importance de la motivation intrinsèque

C’est sa fierté, elle lui appartient. Elle est en train d’apprendre que cette façon d’agir est gagnante: elle avait recommencé à jouer joyeusement. Mon objectif comme mère c’est que ses actions soient motivées par ce que ça lui apporte à elle, plutôt que “pour me faire plaisir”. Elle s’est calmée, et l’issu c’est qu’ensuite elle joue, c’est une conséquence logique positive. En félicitant, je porte un jugement. J’ajoute mon opinion sur ces sentiments, je qualifie si c’est bien ou mal.

La motivation intrinsèque, c’est ce qui fait qu’on se comporte bien en tout temps parce qu’on y croit, plutôt que de se comporter bien que pour bien paraître. C’est quelque chose d’important, qui nous sert toute notre vie.

3. La perte de signification des mots surutilisée

En félicitant très fréquemment, le bravo perd de la valeur et de la sincérité. Si nos “wow!” sont la réponse standard a chacun des dessins, le jour ou notre enfant montrera un dessin remarquable, nous n’aurons rien pour le signifier. Rien pour le différencier du lot. Habituer notre enfant a ce que chacun de ses gestes, chacune de ses créations reçoivent des félicitations, c’est diminuer l’impact de ce mot, son poids. C’est pourquoi on doit garder ces mots pour les occasions qui le méritent réellement, pour que ça reste spécial. Je ne crois pas qu’il ne faille jamais féliciter notre enfant, il y a des moments ou il nous éblouira réellement et c’est parfait de le signifier.

Une alternative aux félicitations: Voir et connecter plutôt que qualifier

Notre enfant veut être vu. S’il nous montre tous ces dessins, ses prouesses, c’est souvent qu’il souhaite que nous lui confirmions ce que nous voyons en lui. C’est ainsi qu’il bâtit son image de ce qu’il est, son estime de soi. Aussi, ma façon de féliciter est généralement de souligner ce qu’elle fait pour qu’elle sache que j’en ai conscience, ou de lui exprimer l’effet de ses actions.

Devant un dessin ou un oeuvre d’art:

– Je vais décrire ce que je vois que ce soit les procédés (oh, tu as utilisé beaucoup d’orange, ta couleur préférée!), les progrès ( j’ai l’impression que tes points de couture se sont améliorés, ils sont bien droits !), l’avancée : (“Tu as déjà fait la moitié des étapes de ce bricolage.”) etc. Je vais évidemment lancer des wow pour ceux qui se démarquent réellement, mais je les garde précieusement pour mes vrais préférés.

Devant un comportement :

– Je vais décrire ce que je vois (oh, tu aides ta sœur, c’est attentionné de… ” ce que ça me fait ( j’aime être aidée, je me sens… “), décrire les habiletés, caractéristique que ça démontre (tu t’es montrée débrouillarde, il est arrivé x et tu…)

Avec ces remarques, on laisse à l’enfant la responsabilité d’y apposer un jugement, de faire le lien entre ce qu’il fait et la fierté qui en découle. Plutôt que de donner uniquement le résultat à l’enfant (notre appréciation), on lui donne le chemin qui y mène pour qu’il apprenne à voir ce qu’on voit en lui. Souvent, sans s’en rendre compte, notre bravo empêche notre enfant de voir tout l’éventail des qualités qu’il a. Bravo pour ci, bravo pour ça plutôt que de souligner tantôt sa sensibilité, et plus tard sa curiosité..

Finalement, parfois quand c’est une situation plus délicate, rétablir la connexion simplement suffit. Un geste d’amour, un regard, un toucher, tout simplement.

Plus d’articles sur la “discipline”:
La technique du 10 secondes
Sortir de la dynamique du faire faire / La poussette parapluie
La grande conversation sur les petites soeurs / Faire fâcher les grands
Et si punir davantage n’était pas la solution? / Un enfant de 20 mois qui frappe “sans raison”!!
Un quotidien plus facile : 3 trucs pour le quotidien avec un 18-24mois
Le principe des prérequis comme alternative aux punitions

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Zoé
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Toutes les façons d’être avec son enfant ne s’équivalent pas, mais ça ne signifie pas que tu dois être parfaite.

Je suis quelqu’un qui aimes lire, explorer les sujets pour les connaitre en profondeur. Ça as été la même chose lorsque je suis devenue maman. J’ai découvert un univers de possibilités dans le monde des pédagogies alternatives, de la bienveillance. C’est ce que j’ai choisis de croire comme étant ma meilleure façon d’être mère (et de cheminer comme humain, aussi) .

Une vérité m’est apparut avec l’expérience: La maternité n’est pas un art que l’on perfectionne jusqu’à en trouver la recette gagnante. J’ai été mère cinq fois, quatre fois j’ai pensé avoir maintenant tout compris jusqu’à ce que le bébé suivant dévoile sa contradiction et fasse voler en éclat tout ce que je pensais savoir. Chacun m’as surpris, m’as apporté plus loin. Bien sur, il y a des bases, des similitudes, mais d’un angle chaque fois différent.

Ce n’est pas naturel pour certaines d’entre-nous de tolérer une si grande part de variables inconnus. J’aimerais bien qu’il existe une liste à cocher : faites ceci et vous serez un bon parent. Je peut vous dire que si ça existait, j’aurais déjà acheté le livre et coché les cases. Au contraire, on fait face à des dizaines de livres qui se contredisent et on espère tomber sur le bon choix…

Aussi, même quand on sent qu’on a trouvé ce vers quoi on veut aller: on se rends compte qu’il y a tout un travail à faire sur soi pour laisser aller de vieux réflexes, de vieilles croyances imprégnés en nous..

La maternité n’as rien de linéaire, c’est plutôt un cheminement qui, épisodiquement, nous surprends par son nombre de détours, de courbes voir même nous donne l’impression de devoir retourner en arrière..

Parfois lors que je lis un livre sur le sujet, j’ai l’impression que la parentalité s’apparente à une mise en scène. Comme s’il suffisait de sélectionner les bon dialogues et la bonne pédagogie pour obtenir à la fin un enfant qui suscite les applaudissements de la foule sous le charme. (Et encore là, ça dépend de quel foule parce chacun a son idée bien précise sur ce que nos enfants devraient être.)

Le mauvais coté de toutes ces informations sur la parentalité, c’est qu’on sait. Parce qu’on choisis ce chemin avec toute notre bonne volonté, et qu’on voit soudainement toutes les erreurs que nous faisons. C’est difficile de naviguer entre “Je sait que la bienveillance est le bon chemin” et ” C’est normal que je ne soit pas bienveillante 24h sur 24h, 365 jours par années.”

(…)

Il n’y a pas de mère parfaite et les erreurs de la mère suffisamment bonnes sont une source d’apprentissage pour elle et ses enfants. C’est sain pour eux de la voir s’excuser, progresser, vivre des émotions qui la dépasse parfois, trouver des solutions..

Tu n’as pas à être une mère parfaite parce que ce n’est pas ce dont ton enfant a besoin.

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Pour mieux me connaitre : Zoé L-Sirois

Défi 7 jours pour épurer: Pour désencombrer la salle de jeu

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La pleine conscience, une des clés du bonheur parental

Pour vous je ne sait pas, mais pour moi, c’est ce qui fait la différence entre percevoir que je passe une mauvaise nuit ou percevoir la richesse de ces moments avec mes enfants. Je réfléchis cette article depuis des semaines, et je suis heureuse de vous l’offrir aujourd’hui. J’espère que ça résonnera en vous.

La première fois qu’on entend la notion de “pleine conscience” ou “pleine présence”, on peut avoir l’impression qu’il s’agit d’une nouvelle mode pour laquelle on devra trouver du temps dans notre horaire. On peut avoir l’impression que la méditation et ces styles d’approches de la vie ne fonctionnent que dans un silence paisible, dans un endroit doux, seule 30 ou 45 minutes. J’aimerais bien un jour avoir ce style de relaxation profonde dans un contexte idéalisé, mais ce n’est pas ma réalité présentement. On en reparlera quand mes enfants feront tous leurs nuits, et que la normalité sonore de ma maison diminuera en décibels.

La pleine conscience n’as pas à être dans un endroit isolé, lumineux et plaisant visuellement a la pinterest pendant 30 minutes matin et soir. Votre vie est bruyante? La pleine conscience le sera. La pleine conscience prend place dans votre vie, comme elle est déjà. La différence n’est pas au niveau de ce qui se passe extérieurement, mais à l’intérieur.

Ce n’est pas une activité qu’on doit ajouté à notre horaire, c’est un état. Lorsque je me place dans cet état, je porte un regard différent sur ce qui se produit autour de moi. Je suis en mode analyse. Je sors du mode automatisé.
J’utilise mes cinq sens pour prendre acte de ce que je ressens. J’interroge mon cœur, mes émotions.

Je souris en pleine conscience, parce que ce que je vis, c’est beau.
Je deviens spectateur de ma vie et c’est généralement savoureux. Il m’arrive régulièrement de me dire: ” Wow, c’est beau ce que je vit” et de sourire aux petits bonheurs. Être dans mon lit avec mon nourrisson qui babille. Lire un livre avec mes enfants autour de moi. Prendre une marche au printemps. Voir mes enfants manifestés des habiletés, des émotions, des traces de leur personnalité. Recevoir ce dont j’avais besoin.

On a perdu la notion d’apprécier “l’ordinaire” mais la vérité c’est que rien n’est ordinaire.

C’est une richesse immense que de pouvoir côtoyer des enfants. De recevoir. De donner. De pouvoir acheter ce dont on as envie. De manger de bons aliments. Rien n’est acquis, tout est un privilège. Il faut en prendre conscience, s’arrêter, et regarder d’un autre regard ce qu’on vit. En considérant tout comme ordinaire, on oublie aussi de s’apprécier. C’est comme si on négligeait de prendre le mérite.

L’ancrage dans le présent : Faire le tour des sens
Je porte attention aux sensations (le poids, la chaleur, le doux, le rugueux),
Je porte attention aux bruits (la musique, la voix, le vent, les oiseaux)
Je porte attention aux odeurs (sa peau de bébé, la chandelle, l’odeur du printemps)
Je porte attention aux goûts
Je porte attention aux images (les détails de ses cheveux, ses oreilles, un coin de ma maison qui me rends heureuse et sereine)

Du même coup, j’apprends à me connaître, à reconnaître ce qui me fait du bien, à prendre soin de moi.

Jouer avec le temps
Je porte aussi attention à ce que se passe a l’intérieur de moi. Est-ce que je vis correspond a une projection que j’ai faite dans le passé ? à un objectif pour lequel j’ai travaillé ? Suis-je fière, heureuse, nostalgique ? Parfois je joue avec le temps, essayant de me replacer dans les sensations que j’avais lorsque j’imaginais, j’anticipais ce moment qui est finalement arrivé. Je le fait également avec le futur; je prends conscience de ces moments dont je veut me rappeler plus tard.

Sur un côté un peu plus “spirituel” ou ésotérique, dans certains moments très importants, je peux imaginer voir presque ressentir les liens invisibles qui me lient à d’autres personnes. Vous savez, ces pensée positives qu’on envoie aà ceux près de nous ? Je me souviens m’être levée le matin de mon accouchement et avoir respiré et imaginé ceux qui étaient avec moi, avoir pris acte de la force qu’ils m’envoyaient.

Pourquoi être plus conscient du moment présent ?
Pour être plus heureux et se rendre compte de ce qu’on a déjà de positif.
Pour moins tomber dans le piège de l’automatisation.
Pour réapprendre à être dans le présent plutôt qu’a toujours chercher la nouveauté, la distraction (avec son téléphone)
Pour se ressourcer, même au milieu du chaos.
Pour remplir notre réservoir d’énergie émotionnelle.

Et si vous essayiez, quelques fois par jour, d’être pleinement conscient de la vie autour de vous ? Au milieu des difficultés, du chaos, il y a certainement de petites choses positives qui méritent votre attention, reconnaissance, joie.


Un exemple raconté

Bon 1 mois sur terre mon bébé! 

Ce matin à 4 heures et quelques, tu t’es réveillé. Téter n’as pas suffit à te rendormir alors je me suis levée, j’ai changé ta couche et je t’ai emmaillotté. Puis, je me suis installée dans la chaise berçante avec toi. Je t’ai parlé et tu me regardais, les yeux dans les yeux. Je t’ai dit : tu as un mois mon fils! Je t’ai flatté les cheveux. J’ai tenté de profiter de chaque seconde, d’emmagasiner en moi ces souvenirs. Puis j’ai chanté alors que tu as commencé à t’agiter. J’en étais à la poulette brune quand tu as finalement fermé les yeux.

5h30 du matin
Pendant que je te berçait encore, ta soeur de 4 ans est venue se glisser dans mon lit. Elle s’est collé à papa. J’ai attendu un peu, puis je t’ai déposé à côté de papa et je l’ai prit.

Elle s’est réveillée à cause du bruit des déneigeuses qui lui fait peur.
Je l’ai emmené devant la fenêtre pour regarder avec elle les tracteurs qui déneigent les rues. Ils sont bruyants, lumineux dans la nuit. Nous les avons observé quelques minutes. Elle a but de l’eau. J’ai proposée de lui prêter ma veste en laine et d’y mettre un peu de he de lavande. “Des gouttes qui sentent bons”. Elle as acquiescé, à sentit l’odeur et elle est retournée à son lit où je l’ai bordée. Je lui ai confiée que quand j’était à l’hôpital, je dormait avec quelques gouttes de lavande près de moi. Moi aussi, j’aime ça sentir ces gouttes qui sentent bon… Si pour elle ça sent “maman”, pour moi ça sent la maison.

En sortant de sa chambre, j’ai entendue Alice (2 ans) qui se réveillait. Probablement à cause de mes pas. Je suis allée la bercer, j’ai profiter de la douceur de ses cheveux et de la beauté de ses traits. Je l’ai déposée dans son lit, je me suis couchée à côté d’elle et elle m’as prit dans ses bras. Collée collée. J’ai passé plusieurs minutes ainsi à me rappeler le petit bébé qu’elle as été, l’enfant qu’elle devient. Je lui ai proposé ma jaquette pour la recouvrir.

Dans le silence du matin, j’ai allumée une chandelle. Il était 6h. J’ai mit des fleurs au centre de la table. Ramassé un peu le salon. Préparé des ciseaux et de la laine pour qu’elles puissent reprendre l’activité de la veille dès le réveil. 

Puis tu t’es réveillé mon bébé, tu avais soif. Tes soeurs relaxaient dans leurs lits, lisaient. Je suis allée les inviter à venir me rejoindre. Je t’ai allaité en regardant la vie autour de moi. Tu es resté éveillé un moment, je t’ai habillé sur la table au milieu du déjeuner de tes soeurs. Puis, fatigué, tu as dormit au travers la routine matinale, alors que d’une main je te gardais contre moi et de l’autre je peignait des cheveux, brossait des dents etc..

Maintenant, papa s’occupe de tes soeurs et nous on profite du calme de ma chambre. Tu dort contre moi alors que j’écris ces mots pour ne jamais oublier le bonheur d’un simple matin. Pour me souvenir quand tu sera grand du matin où tu as atteint 4 semaines de vie.



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