Être parent et éducatrice différemment. Bienveillance, école-maison, éducation alternative au quotidien.

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Le lien entre les vêtements de saisons et moi assise sur un lit / Un espace où c’est facile de suivre les consignes

Mardi soir, 19h30. Je suis assise en indien sur le lit d’un de mes enfants. Un tas de vêtements se trouve tout autour de moi.

Un enfant vient d’enfiler un kit d’automne et je la prends en photo. Nous ferons 7 photos pour nous souvenir de nos idées de kits qui sont jugés automnale par maman et confortable par l’enfant.

Pour cet enfant, les changements de saison sont difficiles : il tient à avoir des vêtements assortis mais doute de ses choix. Alors il se cantonne au connu: les vêtements d’été, toujours les mêmes portées en boucle.

En les essayant d’avance, on élimine la prise de risque matinale (risque d’être inconfortable, risque qu’on n’aime pas notre look) qui la bloque à répondre à ma demande.

(….)

Hier, j’ai demandé lors du conseil de famille à chacun de porter attention aux choix de ses vêtements selon la température. C’est l’automne et nous devons nous y adapter quelque peu.

Ma règle de base c’est que dans la cour, ça me dérange bien peu si tu ôte une couche tant que ton corps ne souffre pas du froid mais je m’attends à ce que tu prévois les couches demandés quand même au cas où. 😉

Puis, cet enfant a mal réagit:” J’en ai pas de pantalons longs pis les jeans c’est pas confortable!” J’ai entendu sa demande d’aide, et nous en sommes venus à cette solution.

(….)

Aujourd’hui, tous mes enfants étaient habillés pour la température. Sans obstinages ni rien. Parce que, chacun avait ou pas selon ses besoins eu de l’aide pour que cette demande ne soit pas une montagne. Que ce soit accessible.

(…)

Quand une consigne routinière est difficile, jour après jour, parfois se demande:”est-ce facile pour l’enfant d’écouter ma consigne?” aide beaucoup à changer les perspectives.

C’est très pertinent avec les personnes vivant avec l’alzheimer aussi en passant.

Zoé

5 idées pour écrire plus souvent devant les enfants

Ce matin, elle a perdu son pain grillé. Oui, perdre une toast 🤔. Chez nous, depuis plusieurs années, nous avons pris l’habitude de créer des avis de recherche lorsque quelque chose reste introuvable. Souvent, un bouchon de crayon, un toutou, un vêtement..

Alors, je pose des questions :
– de quel couleur? quel forme, grandeur? peux-tu me le dessiner?

Je note le tout et l’affiche sur le mur pour informer tous les membres de la famille de ce qui manque, et d’à qui le remettre.

C’est un bon exemple je crois de quelque chose de très simple dans lequel se cache des notions qu’on pourrait attribuer à la pré-lecture.

– Comprendre que les mots ont un objectif. Faire le lien entre l’écrit et l’objet perdu. C’est là une des grandes motivations à apprendre à lire et écrire qu’on alimente.

– Reconnaître les noms des membres de la famille.

– Utiliser des mots pour décrire quelque chose. On accroît notre vocabulaire ainsi, notre champ lexical.

– Les enfants qui en sont rendu là dans leur développement remarque les lettres, font des liens “T comme tomate!” Recopie le mot pour faire leur propre affiche d’objet perdu.

– On développe ainsi leur sentiment d’appartenance parce que ça fait partie de notre culture de famille, on formule des hypothèses sur ce qui est arrivé à l’objet..

Bref, nous avons retrouvé la toast. Dans le frigo.

Zoé 

3 alternatives pour remplacer Ne sois pas triste !

C’est la période des intégrations / Voici trois phrases à dire à ton enfant lorsque tu quittes la garderie ou l’école et qu’il est émotif.

Une bonne idée serait de créer un rituel de reconnexion lors du retour chez soi, ca n’as pas besoin d’être long. On s’assoit, on colle l’enfant, on parle quelques minutes avant d’embarquer dans la routine du souper.

Oh et certains enfants n’auront aucune réactions aussi, c’est également bien normal !

Mes filles de 5 et 7 ans jouent toute la journée et ne vont pas à l’école.

Quand je parle de jeux libres et d’environnement comme base de stimulation, ça ne s’arrête pas le jour où tu as 6 ans au 30 septembre. Pour moi, c’est un continuum qu’il est particulièrement agréable de continuer au-delà des 5 ans, en vivant les apprentissages en famille dans mon cas.

(…)

Je ne vois pas comment l’école pourrait cadrer dans leur quotidien, honnêtement. Elles sont bien trop occupées à jouer (et lire tous les livres de la bibliothèque municipale.) Je ne suis pas contre l’école, je vois pleins de profs inspirants avec des projets cool (et je m’en inspire.)

Je dis non merci à l’école pour pouvoir dire oui à pleins d’autres possibilités.

Oui au jeu libre des heures durant

Oui à un rythme qui nous convient

Oui aux moments ensemble

Oui à les voir découvrir tout ce qu’elles sont capables de faire, maintenant.

Oui à lire les livres qui leur plaisent pendant des heures

Oui à la plage un jour de septembre

Oui à respecter les périodes sensibles, les intérêts, la façon non linéaire d’apprendre

Oui à découvrir pleins de pédagogies, utiliser ma créativité pour créer du sur-mesure (un grand plaisir pour moi)

Oui à des apprentissages concrets, près de leur réalité

(…)

Alors voilà. Mes filles de presque 6 et presque 8 ne sont jamais allées à l’école, pour elles j’ai choisis les apprentissages en famille.

Favoriser le lien malgré nos interventions imparfaites

Parfois, le comité de famille tourne en rond, peu de solutions constructives sont nommés et je finis par imposer une solution qui est pas mal proche de la punition.

Parfois, je fais des interventions qui ne font aucun sens et je m’entends les faire en me disant :”Ben voyons, pas super efficace ce matin ton affaire!”

Je pourrais continuer longtemps les exemples.

Par contre, le plus important, une relation de fond solide avec mes enfants, est là.

Hier soir, tous les enfants sont autour de la table pour le temps d’auteurs (sauf le plus jeune en train de lire des livres avec papa dans sa chambre).

Je nomme: ces temps-ci, j’ai l’impression qu’il y a beaucoup de colères, d’inquiétudes alors voilà le temps d’auteur que je vous propose.

Écrivez tout ce qui vous fâche, ça peut être méchant même. Vous pouvez le partager ou non.

Et ensuite nous irons dehors brûler ce que vous avez écris. Personne ne le saura. Laissons partir en fumée tout ça.

Et mes 4 enfants, de 5 à 12 ans, l’ont fait.

Et ça, ça c’est le précieux qui compte.

Malgré mon imperfection de parents, je me retrouve à 20h avec tous mes enfants autour de moi, qui ont généralement le goût d’essayer ce que je leur propose. Qui ont assez confiance pour me montrer leurs grosses émotions négatives. Qui se sentent en sécurité de le faire.

Ça. Ça, c’est ce que favoriser le lien ça peut permettre.

Zoé

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