(et qui n’ose plus prendre de marches dehors non plus)
Ce matin-là, tu étais super enthousiaste d’essayer ton premier cour maman-bébé. Tu avais choisit le yoga, remplis d’espoir; ça te ferait pas de tord un peu de zénitude dans ton quotidien. Tu as remplis le sac à couche sans rien oublier, pis t’as même prit la peine de mettre un ensemble assortie à ton bébé au lieu de l’habituel pyjama.
En arrivant dans le local remplis de mamans, tu étais prête.
Sauf que ton bébé à toi, il pleure.
Il pleure, il pleure pis il hurle encore.
Il s’exprime toute la journée pis ça fait du bruit.
Tu essais de l’allaiter pour le calmer, mal à l’aise et ça ne fonctionne pas.
Y’as le professeur super zen qui explique comment bien respirer, pis toi tu paniques.
Personne ne dit rien, évidemment, mais ton bébé pleure et couvre presque la voix de la douce animatrice du cour.
Tu le tiens d’un côté, de l’autre, rien à faire.
Honnêtement, tu n’étais pas vraiment surprise, il est comme ça à la maison aussi.
alors tu quittes le cour avant la fin, complètement pétrifié de gêne.
Le cours d’après, aucun signe de toi.
Le cours suivant non plus, j’espère vraiment que ce n’est qu’une grippe ou un problème d’horaire.
Trois cours plus tard, j’en vient à l’évidence.
Tu as abandonnée par peur de déranger.
et ça me donne envie d’aller chez toi, te prendre par la main et te dire que t’as le droit d’avoir un bébé qui pleure. Te dire que ton bébé hurlant n’est pas une honte.
Je veut te promettre que t’es une bonne mère même si tu n’as pas encore trouvé la bonne recette pour le calmer.
Je veut te dire que tu n’as pas à tourner en rond sans oser sortir.
S’il te plait, ose.
(pis peut-être même que dans 7 ans, on va trouver très drôle le souvenir de ton bébé qui hurlait dans un cour qui se devait d’être zen)