Être parent et éducatrice différemment. Bienveillance, école-maison, éducation alternative au quotidien.

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Le temps d’auteur: Jouer avec les mots

Écrire semble souvent attirer des pensés anxiogènes: c’est long, c’est compliqué, c’est un travail demandant moults efforts. Pour le parent éducateur, c’est souvent un sujet sensible parce qu’écrire, c’est concret, sur papier et bon, c’est une des traces d’apprentissage les plus faciles et claires: voici ce que mon enfant écrit.
Quand l’enfant associe écrire avec quelque chose de négatif, ca peut drôlement alourdir le quotidien.

Dans notre famille, j’avais envie qu’écrire soit quelque chose de le fun à partager ensemble: c’est pas mal utile pour jouer après tout, de pouvoir mettre ses idées sur papier. Je voulais que ce soit un outil, qui oui, demande un effort, mais un outil que les enfants auraient le goût de maitriser en voyant tous ces supers pouvoirs. Parce que, prenons le temps d’y penser, ne trouvez-vous pas formidable que 26 lettres permettent d’écrire tous les messages du monde, de partager des idées, de l’informations, d’apprendre, de faire rire!?!

Chez moi, écrire, c’est un privilège de grand qui est attendu. Parce que quand tu écris, tu rejoint le temps d’auteur. Parfois, plus jeune, tu sera invité et quelqu’un écrira pour toi et tu goûtera au plaisir. Mais ce n’est pas pas pareil qu’écrire par toi-même.

Alors, c’est quoi au juste, le temps d’auteur?
C’est tout simplement un mot gobe-tout pour parler des moments pendant lesquels nous écrivons. Au départ, j’ai été inspiré par une pratique appelé les ateliers d’écriture. Ce matériel est particulièrement adapté aux classes, mais il m’arrive encore d’en utiliser (comme celui sur la poésie qui est fantastique!). Ces bases fabuleuses m’ont permis d’ensuite créer une version pour notre famille, plus proche de notre réalité. Une de ces réalités, c’est que je suis toujours en multi âge et l’approche basé sur l’autonomie et le duo-tang d’auteur me permettent d’offrir de l’aide individuelle facilement pendant que les autres enfants continuent d’écrire.

Avec le temps, le meilleur moment de la journée pour cette activité a beaucoup variée: d’abord ce fut le soir pendant que les petits dorment et présentement c’est souvent le matin. L’important pour moi c’est de le faire assez souvent pour que ce soit habituel pour eux de s’asseoir et écrire, mais je ne me stresse pas avec les saisons de la vie modifiant la fréquence ou le moment choisi.

Qu’est-ce que je veux dire par autonomie et duo-tang d’auteur ?
La base du temps d’auteur, c’est généralement tout simple: des crayons ou stylos, des feuilles contenant différents formats de pages (pages pleine, encadré avec 2 phrases etc.), et le duo-tang d’écriture de chaque enfant. Tout le reste peut changer, mais cette base demeure. Le duo-tang comporte 2 pochettes : Une pour les créations qui ne sont pas terminés, et une pour celles qui doivent être corrigées. Au centre, la première page est pour y noter des idées, puis il y a les textes terminés + leur lexique personnel. Je colle à l’endos du duo-tang une feuille blanche et j’y mets des trucs personnalisés selon les défis de chaque enfant. Pour un enfant débutant l’écriture, ce pourrait être de petits dessins rapides pour se souvenir disons de la différence entre ou et on. Ce duo-tang leur donne de l’autonomie parce qu’ils peuvent ranger un texte pour en commencer un autre s’ils terminent ou n’ont plus d’idées, le mettre dans la pochette dédiée s’ils veulent de l’aider pour le corriger…

Utiliser l’approche basé sur l’autonomie est aussi pour moi une façon de moduler le temps selon chaque enfant: Les enfants écrivent, disons, 20 minutes, puis je vais aider le plus jeune et ensuite il part jouer, et je vais aider l’enfant suivant (qui aura continuer d’écrire pendant que j’étais avec le plus jeune), etc.. La durée varie selon les projets, les inspirations.

Alors, on écrit quoi ?

Le temps d’écriture peut prendre plusieurs formes, principalement les suivantes:

– Écrire librement

– Écrire avec un buffet d’idées (comme l’image ci-haut par exemple. Je les prépare moi-même ou je cherche sur mieux enseigner des situations d’écritures pour disons Halloween.)

– Écrire dans un contexte surprenant (Nous avons déjà écrit dehors par une nuit fraiche avec des lampes de poches, dans le noir, pour ressentir le froid et la noirceur, nous avons déjà écrit sur des sujets négatifs pour ensuite faire bruler nos soucis dans un feu etc. etc. )

– Écrire avec un projet précis
Parfois, l’enfant aura un objectif précis: écrire un livre, faire une carte de fête, tenir une correspondance. Le temps d’auteur est parfait pour continuer ce type de projets. Ils peuvent changer de projet librement quand ça leur dit.

– Réaliser des séquences d’ateliers d’écritures
En septembre, cette année, nous avons fait la séquence sur la poésie dans l’objectif d’aller suspendre nos poèmes lors d’un festival de la poésie de notre ville. Ce fut hyper motivant !

– Soirée de jeux d’écritures (Cadavre exquis, Dessine et Décris, les ordres, les devinettes etc…) Il y a tellement de jeux amusants possibles selon nos objectifs ! Ce sera l’objet d’un prochain article. 😉

Comment est-ce qu’on commence?
Au tout-début, c’est davantage de l’écriture approchée. L’enfant va faire un dessin, tenter d’y ajouter des mots descriptifs (des étiquettes) en utilisant ses connaissances sur les sons des lettres. Nous allons ensuite, ensemble, sur un tableau blanc, reprendre quelques mots et les décortiquer son par son.
Puis, éventuellement, il y aura une phrase, puis deux, puis trois et les suites de lettres vont se transformer en mots lisibles, d’abord phonétiquement (les sons fonctionneront même si les lettre choisies ne sont pas les bonnes) et éventuellement selon la norme d’orthographe. Si les sons sont tous la, réjouissez-vous c’est un grand pas déjà vers l’écriture ! Comme pour le jeu libre, j’essaie de faciliter toujours l’étape suivante, en proposant par exemple une feuille contenant juste un peu plus de lignes.

Et la grammaire ?

Oh, et avec écrire, vient éventuellement corriger, vous savez tous ces trucs de grammaires, c’est aussi leur moment de gloire pendant le temps d’auteur. Je commence à corriger quand l’enfant me le demande parce que je veux qu’on le fasse parce que c’est important pour lui, c’est comme ça qu’il sera motivé. Au fil du temps, ça devient une partie du rituel et je m’affiche disponible pour corriger vers la fin de chaque temps d’auteur. Je corrige uniquement ce qu’on me demande de corriger, parfois ça ne sera pas ce sur quoi l’enfant travaillait aujourd’hui.

Avec cette approche, la grammaire n’est pas présenté de façon abstraite mais de façon vivante. En fait, pour tout dire, j’utilise pour la grammaire la même approche que tout le reste en tant que convaincue des bienfaits du jeu libre: J’observe mon enfant jouer avec les mots, pour savoir repérer lorsqu’il a besoin de quelque chose, alors je lui offre. Souvent, les concepts de grammaires seront présentés d’abord sous forme de jeux (un avis de recherche au mûr demandant de retrouver des déterminants, par exemple!) ou pointer dans un livre pour relever un exemple intéressant.

Et ensuite, j’utilise ces connaissances lors de la correction en tentant de bâtir un répertoire de connaissances entre l’enfant et les mots: Ce mot est un verbe, qu’est-ce que ça peut nous donner comme indice sur la façon dont le son é s’écrit à la fin? Ce mot est un nom, ok alors allons voir son déterminant. Hmm, il est au pluriel, qu’est-ce que ça signifie pour le nom qui le suit?

Souvent, je vais gribouiller des outils temporaires, des aides mémoires avec l’enfant, partant de ce qu’il aime au moment où la règle arrive. Tellement plus significatif!

Quelques jours plus tard, quand le concept semble clair, je vais proposer de transformer l’apprentissage en page de lapbook dans le cadre de leur cahier de grammaire interactif que nous fabriquons ensemble. Ça permettra de raviver la mémoire aussi.

Et ainsi de suite.

Et ensemble au fil du temps, nous bâtissons son répertoire d’outils. Pour moi, écrire peut devenir un jeu libre, de la même façon qu’un jour l’enfant gagne en motricité fine et les legos deviennent un jeu de construction plutôt que simplement du matériel pour remplir un bac et le renverser.




Ressources:
Blog sur les ateliers d’écritures

Cahiers de français interactifs

Le jour du budget.

Depuis que je parle de mes samedis matins budget, je reçois quelques messages régulièrement me posant des questions sur le ce sujet. J’ai eu le gout donc ce matin de vous apporter avec moi dans cette routine en vous nommant les étapes que je prends, et les raisons.

1. Payer

Je paie tout ce qui dois l’être (Certaines factures non-automatiques par exemple, qui ne doivent pas être payé sur le champ.) En le mettant dans ma routine, j’évite les intérêts puisque je n’oublie jamais. Je fait les paiements en premier pour pouvoir les inclure dans notre budget ensuite.

2. Retracer par catégories
Je vais prendre mes relevés bancaires, Amazon et PayPal et identifiez et mettre chaque paiement dans mon document budget. Bien que mon compte bancaire offre cette option, le faire moi-même permets deux choses.

1. Éviter les erreurs de classements automatisé

2. Voir l’argent sortir du compte.

Avec les cartes, nous avons perdu le fait de voir l’argent partir de notre main réellement, voir représenté par la quantité de billets correspondantes les 200$ que coute une activité par exemple. Prendre le temps de noter, moi-même, chaque transaction dans sa catégorie, me garde vraiment connecté davantage selon moi à mes habitudes de dépenses. Je vois l’effet de chaque dépense sur le budget total, chaque semaine. Au besoin, ainsi, je vois rapidement quand je dois modifier quelque chose.

Aussi, en voyant mes dépenses rester dans mon budget, je ressent un petit boost de fierté, je me sent en maitrise, c’est le fun et motivant.

3. Je calcule le solde par catégories et j’écris la date a laquelle j’ai mis a jour le budget pour ne pas me tromper.

J’ai préparé mon budget avec des catégories très larges, parce que je gère un budget de cette façon depuis plus de 10 ans et que je n’ai pas besoin de le micro-organiser. Avoir des catégories générales fonctionnent pour moi. J’ai un budget mensuel pour l’alimentation et santé (Épicerie, pharmacie), un pour les enfants (vêtements, dépenses diverses), un pour la culture (livres, matériel d’art, livres, livres), un pour les aventures (sorties, camping etc.) et un de roulement pour la maison (réparation, réparation, réparation, j’ai une vieille maison :P).

J’ai des budgets temporaires parfois, comme l’été j’ai une catégorie été ou une pour le temps des fêtes que je comptabilise uniquement pendant cette période. Pendant toute l’année, l’argent de ses budgets s’accumule automatiquement… et je suit ces dépenses lorsque nécessaire en ajoutant une colonne dans mon fichier de gestion tout simplement afin de vérifier que je reste dans ce que j’ai de disponible pour ces catégories.

4. Ce qui se fait automatiquement
Ce qui m’amène à tout ce qui se fait automatiquement dans mon budget.
Ma façon de faire est celle-ci: De temps en temps, je calcule tous nos revenus, et j’y déduis 1) Toutes les factures automatiques qui sont toujours identiques 2) Tous les budgets annuels prévisibles selon le moment mensuel nécessaire.

Par exemple, je sais que j’aurai besoin de par exemple, 1000$ pour Noel. Je déduis donc 83,3 de mon budget chaque mois. J’ai un budget annualisé pour: Noel, la rentrée, les vacances d’étés, les débuts de saisons, les rénovations (vieille maison, again) et parfois pour un projet précis. Ces virements sont automatisés et ne sont pas compté dans mon budget : ils sont toujours identiques donc il serait bien inutile de les écrire chaque fois.

Une fois que j’ai déduit toutes les dépenses prévisibles (soit, les factures et les dépenses annuelles), ce qui me reste, c’est le flow d’argent mensuel que je devrai diviser en catégories selon nos valeurs, nos priorités.. et ce que nous pouvons nous permettre.

Ici, j’aimerais ajouter que nous avons un fond d’urgence et que nous n’avons aucunes dettes (sauf l’hypothèque).

Si ce n’étais pas le cas, ce serait prévu et priorisé dans le budget mensuel annualisé. Il y a plusieurs années, nous avons utilisé la méthode de Dave Ramsey et remboursé nos dettes d’étude et tout le reste afin d’avoir la liberté de vivre sans dettes. Ce n’est pas toujours facile, même si ca semble magique sur papier: Si nous avons besoin de quelque chose et que nous n’avons pas l’argent cash, nous attendrons d’avoir l’argent pour l’avoir. Le meilleur exemple: le véhicule. Nous avions pendant plus d’un an, 4 enfants et un véhicule 5 places seulement. Nous nous sommes arrangés le temps de pouvoir payer cash un véhicule 7 places.

D’autres moyens que j’utilise pour gérer notre budget (et le respecter).

– Utiliser de l’argent comptant pour les endroits risqués pour moi. 🙂
Théoriquement, Dave Ramsey et Budget Mom, deux sources d’inspiration, recommande d’utiliser uniquement de l’argent comptant dans des enveloppes. Pour nous, ca ne fonctionne pas et suivre virtuellement l’argent suffit. Par contre, quand je vais dans des endroits ou je sais que j’aurai envie de dépenser plus que prévu, disons, le magasin d’art, j’apporte uniquement l’argent nécessaire en comptant afin de m’obliger à ne pas céder à la facilité de dépenser plus avec sa carte de guichet 😉

– Vider le frigo avant de faire l’épicerie pour éloigner le gaspillage alimentaire
Dans notre société, avoir un frigo toujours remplis peut résonner avec un bon parent, ou je ne sais quoi. Chez nous, nous visons un frigo presque vide le jour de l’épicerie. Pour réduire le gaspillage alimentaire, j’utilise plusieurs trucs comme: essayer de préparer (couper en crudités, dans une soupe, dans des muffins..) tous les aliments restants dans le frigo le jour de l’épicerie afin d’être sure qu’ils se consommeront plutôt que d’être oubliés parce qu’on choisira en premier les nouveaux aliments frais. Avoir une journée par semaine (le samedi midi) consacré pour finir les restants, les fins de pots ou de paquets.. C’est notre buffet du samedi midi :).

– Apprendre ce qui vaut la peine d’être cuisiné.
Même pour moi, tout tout tout tout cuisiner, ce n’est pas toujours possible et réaliste. Mais j’ai fait des calculs pour identifier ce qui vaut la peine d’être cuisiner. Deux exemples:
La compote de pommes pour les recettes, je l’acheté généralement déjà préparé parce que pour l’avoir calculé, elle revient au même prix que les pommes et, dans une recette ca ne change pas vraiment le gout. J’épargne du temps, sans sacrifier mon budget.
Les vinaigrettes, au contraire, le cout est ridiculement élevé vs la simplicité. Le jour où j’ai compris par exemple, que je pouvais reproduire la célèbre vinaigrette césar populaire en 15 secondes de préparation j’étais estomaquée. 5-8$ le petit pot… vs moins d’une minute de préparation pour l’avoir pour une fraction du prix.


Bref, voici un petit aperçu de notre fonctionnement. Si vous avez davantage de questions sur la méthode pour les dettes, ou ma façon de faire, vous pouvez demander, j’adore discuter budget. 🙂

Jouer pour apprendre à compter du préscolaire au premier cycle et plus loin encore.

Ce matin, nous étions autour de la table et j’essayais d’expliquer une notion à Alice (6 ans) en jouant avec du matériel de manipulation. Soudain, je me suis rappelée que je pouvais combiner cette notion avec un jeu de mouvements plutôt que de rester assise à la table. J’ai pris le matériel (et mes mains) et j’ai invité les enfants à aller plutôt dehors. Nous avons commencé à jouer à une version de Quel heure est-il Monsieur le loup? dans laquelle le loup ne parle pas: il montre différentes représentations du nombre choisis comme heure plutôt. Après quelques parties, je les surprends en m’avançant sur le trottoir afin d’agrandir la zone de jeu…

Nous partons ainsi en promenade numérique, et jamais Alice n’aurait autant pratiqué la numération sur la table…. Ça m’as rappelé cet article commencé et jamais terminé et j’ai eu le goût de le publier.

Pour ancrer les apprentissage dans le quotidien, hors des cahiers, voici quelques idées tirés de notre quotidien. Ce n’est pas exhaustif, je vous invite à oser prendre un angle différent pour trouver ce qui marchera chez vous.


Correspondance un à un

– Lors de la collation, donnez deux aliments en quantité égales (fromage et craquelins par exemple) et demandez aux enfants d’associer un craquelin pour chaque fromage.
– Lors de la collation, les enfants peuvent prévoir le bon nombres d’assiettes par eux-mêmes pour les enfants présents, et plus tard on peut jouer à se demander comment ce nombre changerait si leur oncle, ou mamie et papi, ou 5 amis étaient là.

Reconnaissance des chiffres
– Afficher les nombres voulus sur le mur et lancer un ballon sur ceux-ci en les nommant. Pour varier: l’adulte le nomme et l’enfant doit atteindre le bon nombre (ou le contraire.) On peut y jouer aussi avec des devinettes plus tard: Le nombre paire ayant 5 unités ou 4 dizaines.
– Écrire les nombres par terre (à la craie, ou sur du papier collant) et sauter sur ceux nommés. Faire un jeu de marelle. Jouer à éviter certains nombres lors de la traversée suivante.
– Utiliser des nombres en 3d (en bois, magasin du dollar) pour créer des jeux. Soyez original. Construisez des tours avec les nombres, tentez de retirez des nombres sans que tout tombe dans un jenga réinventé.
– Écrire des nombres sur un tableau blanc et demander à l’enfant d’effacer ceux que vous nommez. Vous pouvez ajouter une minuterie d’une minute pour plus de challenge.
– Créez votre propre affichage des nombres, au rythme de votre enfant. Attendez qu’il soit prêt, fabriquez-le avec lui. Ajoutez-y des liens, des comptines pour créer une relation plus forte avec les nombres.
– Nommez les nombres pour que l’enfant compose un numéro de téléphone lui-même en appuyant sur les bonnes touches. Aidez-le davantage au début puis de moins en moins.
– Les jeux de société sont évidemment une bonne façon de reconnaître le nom du nombre et ce qu’il représente : en avançant d’abord de 1,2,3 puis éventuellement 0-6 voir plus. Il est absolument possible de remplacer le dé par des cartes montrant différentes représentations du nombre, les dés à points par des dés avec les nombres plutôt… 🙂 Modifiez pour faire correspondre le tout à la prochaine étape que vous visez.
– Mettez des nombres là où ça compte. Pour indiquer l’ordre des étapes d’une activité, ou les objets nécessaires à préparer pour une randonnée. Transformer un repas en buffet et indiquez sur chaque contenant combien du dit aliment ils peuvent prendre.
– Avoir une murale de nombres sur le mûr pour vous y référez et, ou, une version miniature (qui se déplie comme un accordéon, peut-être?) afin de lui donner un outil pour s’y référer lorsque vous jouez à des jeux de société demandant de connaitre les nombres ou leur ordre croissant.
– En balade: Faites une tournée avant Halloween pour noter les maisons décorés du quartier qui offriront des bonbons. Essayez de prédire le nombre suivant (bonds de 2, dans un quartier où ils se suivent simplement) en lisant les adresses des maisons.
– Les jeux classiques comme Quelle heure est-il monsieur le loup? ou la marelle. Osez les modifier pour qu’ils répondent à vos besoins.

Compter oralement
– Intégrer un jeu de main, par exemple: chacun met sa main sur le dessus des mains de façon alterné en nommant un nombre. Celui nommant le nombre cible gagne. Allez-y graduellement. Ce jeu marche +++ avec ma fille.
– Compter le plus souvent possible dans le quotidien pour donner le modèle, avant de partir l’auto, en traversant la rue pour savoir le nombre de pas entre 2 intersections, lors de l’épicerie..
– Intégrez des comptines avec des nombres dans vos moments de chansons: 123 nous irons au bois par exemple, 1234567 violette etc.
– Choisissez un élément et comptez-le en promenade. Combien y-a-t-il de maisons décorés sur notre rue ? Combien de pas doit-on faire pour traverser la rue ?
– Inventez des histoires, des chansons, donnez une personnalité aux nombres.
– Lisez des livres qui intègrent les nombres. Mes trois préférés: Livre à compter de Balthazar (Le) À la poursuite du lapin brun et Les chiffres à toucher de Balthazar
Le grand livre à compter de 1 à 100 qui inclus beaucoup de vocabulaire et concepts mathématiques autour du nombre.

Ordre croissant et décroissant
– Faire un décompte avant de partir l’auto… 10,9,8,7,6,5,4,3,2,1 et c’est un départ !
– Compter en ordre croissant lorsqu’on monte une montagne/colline (à pied, dans l’auto etc.) et le contraire lorsqu’on en descends.
– Faire à haute voix le décompte des secondes affichés lorsqu’on traverse une traverse de piétons. On peut varier notre vitesse de marche pour en voir l’effet sur le temps restant à la fin.
– Sauter en bas de quelque chose, faire un lancement de fusée improvisée lors du décompte.
– Faire le mouvement montant et descendant sur son propre corps, sur son bras ou avec le corps entier en se pliant et dépliant en comptant de façon croissante puis décroissante.
– Ajouter une échelle pour se mesurer sur un mur et remarquez que les nombres vont en augmentant au fil du temps.

Paire et impaire
– Une façon très simple d’intégrer ce concept ici est de revenir vers quelque chose de très maîtrisée : les paires de bas ou de mitaines. Au tout début, nous dessinons des monstres avec différents nombres de bras/jambe et l’on se demande : Peut-il porter des bas en paires ? Ça peut être une activité extérieure : avec de la craie nous essayons de lui dessiner des paires (2 de la même couleur) et si il reste un bras seul à la fin, nous savons que c’est impaire.

– Lorsque vous jouez aux devinettes, utilisez les termes paire et impaires dans vos indices (puis ajoutez des indices plus facile ensuite pour aider au début au besoin). Par exemple: Je vois quelque chose de rouge, nous en avons un nombre impaire dans le bol présentement… 🙂

– Créer le plan d’une ville ou d’une rue (pour intégrer aux jeux symboliques, ou faire la planche de base d’un jeu de société?) et intégrez-y les adresses des maisons en ayant un coté paire et l’autre impaire…

1 de plus, 1 de moins (et au-delà)
– Imaginez des situations loufoques à l’oral en faisant l’épicerie: Si vous achetiez 4 pot de beurres d’arachide mais qu’un ninja venait en voler un, combien en resterait-il ? Si mamie était ici et qu’elle disait: “Oh, j’aime ca, prenons en un de plus, combien en aurions-nous ?”
– Utilisez des livres tel que La moufle – Math première année
– Sortez volontairement le mauvais nombre d’un objet (comme des assiettes) et tentez de trouvez combien il en manque…

J’aurais pu continuer longtemps… mais je voulais vraiment le publier parce que je crois qu’il ne sera jamais complet. 🙂 Le message à retenir est celui-ci: les apprentissages par le jeu ne s’arrêtent pas à la petite enfance.


Voici d’autres articles pouvant vous inspirer :
Les lignes de Grognonstein – Math première année
Du matériel pour apprendre à compter, reconnaître les chiffres dehors et en action.
Apprendre à lire et compter par le jeu – Matériel pour la maternelle / première année
Notre panier du matin (septembre)

Zoé

Bercer est un acte éducatif et logique en service de garde (et le portage aussi).

Certaines personnes ont parfois l’impression qu’il n’est pas professionnel d’avoir une telle proximité avec le bébé.

Bercer, c’est le travail des parents, pas de l’éducatrice diront-ils.

Et le portage?

“Il doit apprendre à être hors des bras!”

L’affaire c’est que le petit bébé en garderie, ses besoins ne changent pas parce qu’il est en garderie.

Pour soutenir son développement à son plein potentiel, il a d’abord besoin d’un milieu avec un adulte prêt à lui offrir un lien d’attachement sécurisant. (Et ça, ça n’enlève rien à l’importance du parent hein 😉.)

(…)

Ce que certains ne voient pas, c’est que l’éducatrice ne berce pas dans le but de “se faire plaisir”, mais dans le but de commencer à tisser une toile invisible entre le bébé et elle.

La proximité c’est je te garde près de moi jusqu’à ce que la toile de la confiance tapisse suffisamment notre relation pour que tu saches, même sans me voir, que tu es entièrement en sécurité.

Le nom de cette toile: le lien d’attachement.

(…)

C’est ainsi que la proximité offerte par le fait de bercer ou porter fait du sens.

Cette proximité c’est une réponse claire à

“Suis-je en sécurité ? Mes besoins seront-ils entendus?”

C’est aussi, particulièrement pour le portage, un point de base d’où observer tout ce qui se passe autour en étant légèrement en retrait.

Et surtout.

C’est un oui je suis là ferme et stable.

Et, avec la sécurité de cette base, le bébé prends confiance, ose prendre des risques (par exemple: se sentir assez en confiance pour s’éloigner suffisament de l’éducatrice pour suivre ses intérêts même si c’est à l’autre bout de la pièce.)

(…)

La différence selon moi entre bercer avec une intention éducative professionnelle et bercer comme le ferait un parent par exemple, c’est le regard sur l’évolution qui sera teinté de son rôle professionnelle.

Mon rôle d’éducatrice reste d’accompagner ce bébé vers un sommeil plus autonome, parce que c’est ce dont il a besoin en tant que “petit en milieu de garde”. C’est sain, d’avoir ce but-là, quand on accepte par contre de partir d’où est actuellement le bébé comme point de départ.

Alors je le berce et je chante, et un jour je le dépose et je chante seulement et ainsi va l’évolution.

Ou je le flatte en racontant une histoire, et un jour ma main s’immobilise et doucement je suis un peu plus loin et ainsi va l’évolution.

Ou je le mets dans mon dos pendant des semaines, parce qu’il est plus logique pour nous deux de l’installer de façon sécuritaire dans un porte-bébé et me libérer les mains que de me fatiguer les bras. Et un jour, il court partout en confiance.

Je vais vous dire un autre secret d’éducatrices.

Vous savez, les petits bébés que j’ai portés, bercés, dont j’ai laissé les besoins être des priorités de 8h à 4h pendant quelques semaines ou mois?

La base d’attachement, de confiance, qu’ils ont en moi c’est un “investissement” pour plus tard.

Dans le livre joyful toddler, ils appellent ça être “mutually responsive”. Ils sont habitués à ce que la norme dans notre relation soit que les besoins de chacun soient répondus (répondus n’égale pas être d’accord), que ça facilite beaucoup l’encadrement rendu à 2 ou 3 ans.

Mais ce n’est même pas pour ça que je le fais.

Je le fais parce que si mon rôle d’éducatrice c’est de soutenir le développement de l’enfant, ça inclus assurément lui permettre de se sentir sécurisé. Et pour faire cela, des solutions existent.

Acceptons comme éducatrices de les utiliser. Normalisons ces solutions dans notre société comme alliés du bien-être des poupons.

Zoé

*(Je parle beaucoup de pleurs ici. Ce n’est pas le cas de tous les bébés, bien sûr. Agir avec intention éducative c’est s’adapter. Le lien d’attachement sera priorisé, mais ça se traduira autrement.

Aussi, éviter les pleurs complètement n’est pas une meilleure stratégie que d’ignorer les pleurs complètement. Parce que les pleurs sont normaux, et sains. Des pleurs de protestations peuvent avoir lieu dans un contexte sécurisant mais c’est un tout autre sujet. Je pourrais en parler pendant des heures.)

Le conseil de famille

Depuis plusieurs années, nous utilisons le conseil de famille comme espace de réflexion et de résolutions de problèmes. C’est Jane Nelsen et son livre la discipline positive qui m’a fait découvrir cette idée. Avec le temps, je l’ai adapté à ma famille.

Je l’utilise aussi avec des groupes d’enfants parfois, c’est un procédé tellement bénéfique dans beaucoup de situations !

Par exemple :

Un problème à l’école

– Un conflit persistant dans la fratrie

– Un moment qui ne se passe pas bien / Une petite frustration

– Une demande

(Et ici, les situations peuvent être apportées autant par les enfants que par les adultes.)

J’ai eu envie de vous partager comment ça se passe pour vous donner le goût d’essayer.

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