J’avais envie de vous partager une partie du matériel que j’ai utilisé pour la maternelle.
(Quand j’utilise le terme maternelle, disons que c’est très fluide entre 4 et 6 ans selon le tempérament de chaque enfant.)

Pour y aller plus clairement : ce sont des outils pour introduire ou consolider différents éléments autour entres autres de la lecture et la numératie. Plusieurs seront de nouveau utilisé en première année, c’est un continuum.

D’abord, je veux expliquer ma philosophie. Pour nous, apprendre c’est quelque chose de très organique et lié au quotidien. Personnellement je considère que c’est mon travail de faire la recherche, de comprendre les objectifs (pareille comme je le fais en petite enfance en favorisant le jeu libre), pour voir les opportunités et ensuite proposer du matériel intéressant. Ici, ce sont des jeux achetés mais sachez que ce n’est pas la seule route possible. Aussi, vous verrez beaucoup de matériel, mais rappelez-vous que c’est réparti sur plusieurs mois.

En maternelle (et plus tard), le jeu libre devrait occuper une grande partie des journées de vos enfants. Les aventures dehors pour découvrir le monde qui nous entoure. Introduire le carnet de la nature. L’art. Le beau. Introduire un rythme de vie. Favoriser la curiosité. Prendre le temps et dire oui plus souvent aux demandes des enfants, c’est un bon point de départ.

J’ai choisi du matériel qui permets de jouer, parce que je ne crois pas qu’apprendre se fasse uniquement dans le trio cahier-crayon aiguisé et chuuutt on se concentre (Ici je dramatise hein, sachez que plusieurs écoles se sont également éloignés de cette façon de faire ;))

Je vous présente ici du matériel qui a fait dire “oui!” à mes enfants lorsque je l’ai proposé, parce qu’il répondait à leurs besoins à ce moment-là. Cependant, ce n’est pas “tout” ce qu’ils ont appris car il est impossible de trier chaque moment de nos journées entre “éducatif” et “non-éducatif”. J’ai tenté de retrouvé dans ma maison ce qui était le plus proche, utilisé le plus souvent. 😉

Apprendre à lire, compter, raisonner, ça se passe d’abord en étant immergé dans un monde où ces outils sont utilisés quotidiennement. Un exemple rapide: Si je nomme les chiffres du numéro de téléphone de mamie et laisse mon enfant appuyé sur les chiffres correspondants, bien il apprends à reconnaître les nombres. La vie d’apprenant est faite de dizaines d’opportunités du genre, le travail du parent est alors de les reconnaître et les favoriser.;).

Je voulais aussi ajouter que ma fille étant un bébé d’automne, nous sommes un peu à cheval entre les deux niveaux. 😉 Suivez le rythme du votre.

Vers la lecture

Nous sommes au tout début de l’apprentissage de la lecture présentement et je vais vous dire que c’est une des choses les plus extraordinaires que j’ai vues. Voir mon enfant fusionner des lettres et lire sa première syllabe. Wow ! Comme beaucoup de parents, je l’imagine, je voyais la lecture comme un apprentissage réellement plus intense que les autres. Nous savons tous (ou presque) lire, mais comment est-ce qu’on en arrive là ? Je n’ai pas toutes les réponses, et je n’ai pas encore parcouru tout le chemin, mais je vous partage du matériel qui m’a permis de croire que ce chemin peut se faire par le jeu et le quotidien. Comme maman, je suis capable d’accompagner mon enfant dans son apprentissage de la lecture !

  1. Des livres, beaucoup de livres incluant de la lecture à voix haute. De beaux livres. De la poésie. Du vocabulaire riche. C’est une des choses les plus importantes.
  2. Jeu pour la conscience phonologique La pêche aux sons de Placote. Travailler la conscience phonologique, c’est la première étape avant de penser aller plus loin dans l’apprentissage de la lecture. Nous y avons consacré plusieurs mois au début de la maternelle. Pour certains enfants, c’est presque instinctif, pour d’autres, il faut y aller vraiment avec conscience.
  3. Matériel maison pour la conscience phonologique que j’ai fabriqué pour introduire ces concepts autour des repas.
  4. Alpha-bêtes de Placote (Cliquez pour un article complet sur celui-ci). Un petit jeu vraiment sympathique pour le nom des lettres en majuscule et minuscule. Personnellement, je l’ai utilisé plus tard dans l’année, lorsque les sons étaient déjà acquis via les alphas. Je voulais prioriser le son avant le nom.
  5. Des cartes rugueuses de l’alphabet. J’aime bien les utiliser pour le côté sensoriel, je les utilise comme référence pour leur apprendre à former les lettres sur papier ou dans les airs. Mes enfants aiment les manipuler. Elles sont assez solides donc on peut les laisser à hauteur des tout-petits.
  6. Lettres de l’alphabet magnétiques. On sort du dessus du frigo et on les utilise partout avec des plaques à biscuits. À considérer : c’est difficile de les utiliser si un plus jeune est dans la maison. J’ai bien aimé parfois laisser des mots ou syllabes mystères sur le frigo qu’elle devait deviner le matin aussi..
  7. Les alphas. Il s’agit du programme d’apprentissage de la lecture que j’ai choisie après avoir d’abord voulu essayé enquête au village des sons. Ce que nous aimons particulièrement de celui-ci c’est l’attachement développé pour les personnages. Ça rend facile de retenir ensuite leurs chants, puisque ce sont presque des amis, des figurines 3d. C’est particulièrement bien fait, chaque détail a été pensé et repensé. Nous avons surtout utilisé les personnages et l’histoire de base que j’ai intégrés ensuite dans plein d’idées de jeux “maison”. J’ai bien aimé avoir le guide du maître pour commencer, bien que nous nous en sommes éloignés. Le programme est vraiment cher, mais pour notre enfant, ça a fait toute la différence. Cependant, il n’est pas parfait au niveau VEO.
  8. Colima-sons. Pour intégrer davantage les graphèmes, c’est un jeu de cartes qui propose différents jeux à utiliser en mettant de l’avant ceux que l’on souhaite pratiquer. Mes enfants ont du plaisir pour vraie, et je trouve que c’est un bel outil pour automatiser un peu ceux-ci. De temps en temps, j’en introduis un nouveau (comme on, ou, en bricolant une histoire d’alphas ou en utilisant celle déjà prévue.)
  9. Des cahiers, des carnets, des fiches index, un tableau blanc.. En écrivant ce qu’ils disent régulièrement, leurs idées de chansons, d’histoires, dans leur carnet de la nature et en créant des occasions de copier des mots pour eux.

Pour la première partie de la première année, je veux aussi prendre le temps de sélectionner des histoires dans nos livres d’histoire, préhistoire, etc. sur les origines de l’écriture. J’ai envie de partir de la base et de nous y intéresser pour que tout soit plus significatif. Je reviendrai dans un prochain article sur la première année en détails, j’ai récemment fini de planifier les premiers mois.

Compter

  1. Un cahier des mesures et du matériel varié pour mesurer, chronométrer. Ceci est notre cahier des nombres. Nous y notons des nombres intéressants : nombre de pas de géants pour traverser la rue, hauteur d’une telle plante, temps des jeux d’eau. Pour jouer avec les nombres et aussi avec différents outils de mesures.
  2. Du matériel de manipulation varié. Ici j’ai mis des boutons en bois mais c’est parfois des roches, des cocottes etc. Pouvoir toucher, bouger, peser les objets c’est essentiel selon moi.
  3. Des livres, oui, même en numératie. Ici aussi, j’ai du matériel rugueux via un livre de Balthazar 😉 J’ai un immense coup de cœur pour le grand livre à compter qui permets de jouer avec beaucoup de vocabulaire, décomposer les nombres. Je l’ai emprunté via la bibliothèque, mais je l’aime pas mal.
  4. Des jeux de logiques, des jeux de société pour compter, des jeux maisons. Les jeux de société sont un terrain de jeux magnifiques pour les mathématiques. Compter sur le dé, planifier ses déplacements etc. On peut varier en trouvant des jeux qui demandent deux dés pour les nombres jusqu’à 12 par exemple. Singes en fuite est un des jeux préférés de mes enfants et il permet de développer la planification, le coté cognitif. Je vous recommande de regarder du côté des marques Placote, Smart games, Thinkfun, Foxmind pour des jeux qui développent l’esprit mathématique, l’esprit logique etc.
  5. Du Matériel pour compter dehors, utiliser les nombres hors de la maison. Pour des idées autour de ce thème, il y a le curriculum Wild Math remplis de bonnes idées. Seul détail: les objectifs ne sont pas tout à fait pareilles que le programme québécois. Il faut en tenir compte dans notre choix des activités proposés.
  6. Des chansons numériques (en variant, certaines pour compter en ordre croissant ou décroissant, soustraire ou additionner etc.) J’en ai trouvé plusieurs que j’ai apprise via le livre “Poissons, grenouilles et papillons“. D’autres viennent du matériel d’Hélène Besnard (absolument magnifique!).
    7. Le mouvement. OK, ce n’est pas du matériel mais je voulais simplement mentionner que je crois qu’il faut absolument bouger, s’animer en comptant. Lancer des ballons sur le mur pour atteindre des cibles et crier le chiffre. Sauter sur une marelle. Faire un décompter et sauter en bas de quelque chose. Compter devrait être vivant.
    8. Des affiches de nombres qui ont de la profondeur, crées avec l’enfant et lentement au fil du temps pour s’approprier chacun en y associant quelque chose.

    J’aurais pu continuer longtemps, cependant je voulais simplement faire un petit tour rapide des ressources que nous avons particulièrement appréciés. Si vous voulez voir un peu plus de nos apprentissages plus régulièrement, vous pouvez me suivre via Instagram et Facebook. J’en partage dans les story.


    Zoé

Divulgation : J’ai reçu certains des jeux dans le cadre de collaborations (#produitreçu), cependant mon avis reste le mien.