Je ne parle pas de moucher des nez ou de s’assurer que vos enfants n’oublient pas comment lire et écrire. Je vous parle de quelque chose
d’infiniment plus profond.

Quand l’humain est stressé, se sent en danger, sa disponibilité émotionnelle diminue.

Ce que ça veut dire concrètement c’est que si vous êtes envahis par la peur de manquer d’argent, de gardienne, de ne pas travailler suffisament (et c’est bien naturel), lorsque votre enfant fera une crise, il pourrais être plus difficile de bien réagir. Vous pourriez être plus prompt, moins compréhensif et ça serait bien naturel. Vous pourriez vous éloigner du parent que vous aimeriez être pour vos enfants, alors que nous sommes en période de crise où ils ont besoin de nous comme ancre plus que jamais.

La vérité c’est que même sans le nommer, les enfants sont des thermomètres d’ambiance et ils finiront par réagir aux changements et stress ambiant.

Quand je mets une routine « d’urgence  » en place, plutôt stricte, ce n’est pas par besoin que mes enfants ne perdent pas d’acquis ou un refus de profiter d’eux simplement. Je me protège et eux aussi en m’assurant qu’ils aient des repères sur ce que seront mes attentes (ce qui minimise la gestion), qu’ils soient sécurisés par une routine redondante alors que le reste de la vie sera modifié sans qu’on ait grand contrôle.

Pour l’instant, nous avons des réserves de patience et ça semble amusant comme un congé. Peut-être que ce sera le cas et pour vraie, je vais aussi m’amuser avec mes enfants. Je choisis déjà sur quoi je mets mon énergie, ou pas. Je me rapelle les façons que j’ai de prendre soin de moi, pour m’apaiser, répondre au stress possible, faire le plein d’énergie.

Juste au cas où, je porte une attention plus grande que jamais à protéger mon moi aussi. Mes enfants ont besoin de parents forts. C’est de la façon donc nous réagissons dont dépendront les souvenirs de nos enfants sur cette pandémie.

Ça pourrait devenir très grave, ou pas. Nous verrons, d’ici là, prenez soins de vous et vos enfants.

Zoé,