C’était le soir et un enfant, couché au sol, pleurait. Elle arguait que le verre de sa sœur contenait plus de lait que le sien. De son point de vue, c’était une profonde injustice qui prenait lieu dans ma cuisine.

Il est 19h, elle est fatiguée probablement. Je m’assoit d’abord au sol près d’elle pour offrir un support physique mais elle n’est pas prête à recevoir un toucher. Donc j’y vais doucement. Et j’utilise mes mots.

– Tu voudrais plus de lait c’est ça ?

– oui! (Émotif)

– un grand verre de lait, beaucoup beaucoup de lait !

– oui!

– Est-ce que tu aurais assez soif pour hmm disons, un carton de lait complet?

– oui!

– ou pour 3 cartons de lait?!?

– oui!

(Escalade d’exagération)

– Attends!!! J’ai une idée. Et si on disais que tu voudrais avoir le traîneau du père noël remplis de lait?

– Oui ! (En riant)

Et à ce moment, elle est dans mes bras et apaisée. Je lui propose de lire une histoire de noël incluant un traîneau et remplacer « cadeaux » par « lait ». Elle dis oui. Je lis l’histoire puis elle demande son verre de lait.

Ce que je peux vous dire c’est qu’elle n’avais pas besoin que je lui dise de façon cartésienne que c’était égal mais que plutôt que j’accepte d’entrer avec elle dans son vécu.

Connecter en utilisant l’exagération est utilisé même entre adultes d’ailleurs.

Donc, cette fois-là tout as fonctionné mais il n’est arrivé des fails avec cette façon de faire. Une fois donc, j’ai promis par accident de la crème glacée au déjeuner à mes enfants. Ce n’était apparemment pas suffisamment clair pour eux (qui n’ont pas la norme de référence aussi importante que l’adulte) que c’était de l’exagération. Le matin arrive et mes enfants attendaient la chose promise. 😛

Je m’en suis sortie avec de la crème glacée de bananes, parce que je ne me voyais pas ne pas leur donner ce que j’avais dit, même si ça venait d’un malentendu.