On leur répète chaque automne tel un messager détenant le secret d’un grand mystère: les feuilles tombent des arbres. 

Être témoin du avant: les feuilles dans les arbres, et du après: les feuilles par terre, est assez facile.

Pour avoir la chance de les voir virevolter sous la poussée du vent, il faut savoir être calme et attentif. Regarder exactement au bon moment, au bon endroit.

Elles voulaient voir les feuilles tomber, elles rêvaient même de les attraper comme on attrape des bulles. 

(…)

Je me suis assise par terre.

“Quand j’entends le bruit du vent très fort, comme ceci, je sais que les feuilles tomberont bientôt et que je dois regarder.”

Elles se sont assises. Elles se sont concentrées sur ce qu’elles entendaient. Elles ont fait des remarques sur les différents sons provenant du vent.

“Quand je sens le vent si fort sur ma peau, je remarque que les arbres bougent, c’est ce qui fait tomber les feuilles.”

Elles ont tenté de ressentir. 

Le vent a soufflé.

Les feuilles sont tombées.

Elles ont couru, tenter de les attraper.

Le vent ne soufflait plus.

Nous avons chanté une chanson au vent d’automne pour lui demander de faire tomber les feuilles.

Elles se sont assises, ont observé. 

Nous avons remarqué que le ballon de plage s’envolait quand le vent était fort. Elles s’en sont amusées quelques minutes.

Le vent a soufflé.

Elles ont couru dans la direction où les feuilles tombaient pour tenter de capturer les feuilles récemment tombées.

C’était beau. Elles étaient attentives. Elles écoutaient leurs sensations. Elles écoutaient la nature.

Puis, elles se sont remises à courir partout, se poursuivant, scandant la chanson de l’automne. 

Elles voulaient voir les feuilles tomber.

Elles les ont vu tomber.

Elles sont passées à autre chose.

Ne pas avoir été attentif, on aurait pu croire qu’elles ne faisaient “que jouer dehors”. 😉 

*La photo date de quelques semaines, du pourquoi les vêtements ne fittent pas avec la température d’aujourd’hui  😉