Ça m’est apparu comme une suite logique. Pendant la grossesse, mon corps fournissait le nécessaire pour mon bébé, et ce fut pareil lors des mois/années suivant sa naissance. J’ai choisi de croire profondément au lait humain, et ça a pris plusieurs formes au fil du temps. Cinq histoires d’allaitement, cinq chemins différents, tantôt court, tantôt long.

Parfois, je me suis battue pour allaiter, contre mon corps, contre les circonstances, contre les protocoles hospitaliers. J’ai sorti le tire-lait, les tisanes de lactations, les arguments.

Oh, cette détermination. J’ai la chance d’avoir un mari qui l’a partagée, qui n’a jamais hésité à protéger mon allaitement. J’ai la chance d’avoir un réseau d’amies qui y croyaient autant que moi. Des ressources facilement accessible dans ma ville.

On pourrait croire qu’à force, c’est devenu banal. Mais non. Pour vous dire, chaque fois que je suis enceinte, j’ai encore du mal à y croire. À imaginer qu’encore une fois, un bébé rampera jusqu’à mon sein. Et que ce que je produis lui permettra d’évoluer pendant six mois. Parce que le lait maternel est bien plus qu’un simple liquide, d’ailleurs je trouve ça fascinant chaque fois que je lit sur le sujet.

Mes bébés ont but en solo, en tandem, pour se nourrir, pour se réconforter. J’ai allaité en soins intensifs, pendant un accouchement, en public, seule dans la nuit en admirant mon bébé. J’ai allaité une prématuré de 4 lbs pis un bambin de 30lbs. Parce que pour moi, le sein n’est pas que nourricier. Il est un repère pour le bébé.

J’ai allaité, j’allaite encore, ce ne fut pas toujours simple, ni linéaire, mais c’est un des choix auquel je crois profondément. Pour moi, allaiter était ce qui faisait le plus de sens.

Bonne semaine de l’allaitement, au plaisir d’entendre vos histoires d’allaitement !

(Photo: Mon petit bébé endormit, le petit cou étiré, tout détendu parce qu’il as bien bu.)