Une conversation faite de gestes, de regards encore plus que de mots. Ce qui compte c’est le rythme: une demande, une perche tendue doit mener à une réponse. Une relation basé sur l’interaction. Sur le “prendre soin”.
Le bébé ne parle pas encore, mais il communique et c’est la capacité de l’adulte donneur de soins d’y répondre qui lui permettra d’entendre la base de son estime de soi: Le monde est bon. Ses besoins sont importants. Et c’est une des raisons pour laquelle il sera confiant de s’éloigner plus tard, d’explorer le monde.
C’est ainsi que la mère et l’enfant entrent dans une danse, une valse. Le bébé regarde sa mère et elle lui parle. Le bébé pleure, et elle le nourrit. La mère parle, et le bébé se retourne pour la regarder. Parfois la danse est imparfaite, mais la perfection n’est pas l’objectif: on vise le suffisamment bien.
Ce rythme de conversation qui peut sembler simple et évident est pourtant menacé par plusieurs facteurs extérieurs. Parce que si l’adulte significatif est sur son téléphone la majorité du temps, il peut manquer le bébé qui cherche son regard. Parce que si les besoins de la mère ne sont pas répondus, elle peut manquer de disponibilité pour répondre à ceux du bébé.
Plein de causes simples et complexes peuvent entraver le dialogue. C’est là qu’il devient important qu’un autre adulte significatif prenne le relais dans certains cas d’ailleurs.
Oh, et il y a aussi cette croyance obsolète qui dicte que les.paroles d’un bébé ne sont “que des pleurs”. Qu’il faut cesser de répondre aux besoins pour qu’il comprenne qu’il ne sert à rien de demander.
Bref. L’essence de mon maternage? La proximité pour faciliter ma disponibilité. Le choix de considérer les besoins de mes bébés comme pertinents et réels.
Il y a des livres entiers sur le sujet et évidemment, je prends des raccourcis ici pour vulgariser, mais j’ai envie de vous inviter à l’imaginer tout simplement comme une conversation au fil du temps.
Un parent, son bébé. Et l’attachement qui se dessine entre les deux.