C’était un jour d’été bien ordinaire, si on peut qualifier ainsi une journée à l’ère covid. Ce qui suit s’est produit lors d’un début de soirée en juillet, alors que ma grande table était entouré d’enfants et que le soleil jaunissait le gazon dehors.
Rien de bien différent des jours précédents, un enfant distribuait les ustenciles, d’autres attendaient le signal pour manger. Une de mes filles, désignée comme serveuse ce soir-là, avait prit l’initiative de dépasser son mandat en proposant de couper la nourriture dans l’assiette d’un plus jeune.
Alors elle coupe avec attention quand dans un mouvement involontaire, l’assiette pleine échoue au sol. La nourriture à peine servie s’éparpille.
Un moment de flottement. Le poids de la honte, du moins de la déception.
Et alors, tout aussi naturellement que le reste, la courtepointe prends places.
-Hey, te rappelles-tu quand j’ai échappé….
– et la fois où….
– Attends ! Encore plus drôle !!!! La vinaigrette !!!
Un mélange d’histoires, certaines datant de bien avant leurs naissances, d’autres qu’elles ont vécus sont nommés une après l’autre : partage d’expérience, normalisation des accidents.
Supporté, porté par par les anecdotes, elle se mets en action : elle part chercher un linge, ramasse ce qui est tombé et ose même l’humour: “Eh ben! Il te reste au moins un morceau hahahahha”
L’enfant donc le repas est au sol est réconfortée de voir son assiette de nouveau pleine.
Tous s’asseoient. Le bonne appétit est lancé, on mange et on part sur de nouveaux sujets.
(….)
Ma famille est cent, milles courtepointes. Chaque jour, elle se tisse au fil des défis et des expériences. S’axer sur la relation c’est choisir le tissus de la courtepointe, pour qu’il soit (le plus souvent possible) supportant et réconfortant, plutôt que lourd et écrasant.
Ce n’est pas une question de perfection, c’est une question que l’ensemble soit suffisament fort et sécurisant pour pouvoir suffir même (malgré) les inévitables carrés plus négatifs.