J’ai envie de rebondir sur l’excellente publication de mon amie Chez Marie-Michelle – Services éducatifs en milieu familial (https://bit.ly/3LohaUj) au sujet de l’autonomie.

Voyez-vous, moi, je vois l’autonomie comme un jeu pour l’enfant, et un cadeau qu’offre l’adulte en tenant l’espace pour la rendre possible.

L’enfant joue à s’habiller, le fait que ce soit un jeu, un choix venant de lui, lui donne la motivation de persévérer quand sa tête ne passe pas dans le trou. La récompense, est intrinsèque, causé par l’effet immédiat de son geste: ce chandail était sur le sol, et maintenant, il est sur mon corps. Wow !

L’adulte, tenant l’espace pour favoriser ses poussées d’autonomie, pourrait fermer les yeux si le petit 15 mois a mit son chandail du mauvais coté. Il pourrait ajouter des collants au fond des chaussures du 2 ans pour que les mettre à l’endroit soit facile. Il pourrait mettre un banc aussi, près de la porte. Baisser la hauteur des crochets.

Et surtout, surtout.

Offrir du temps.

Réaménager la routine du matin quelque peu pour avoir quelques minutes pour que les essais du petit ne les mettent pas en retard.

Prendre le temps de laisser le petit intéressé à essayer descendre lui-même les escaliers, ou ouvrir les portes.

Et soyons vraie, pour la plupart des gens, c’est impossible d’être 100% dans laisser de l’espace pour l’autonomie. Pas si il y a un horaire à suivre, des contraintes. Il faut se donner le droit de se faciliter la vie, parfois… Tout en gardant la vision d’ensemble.

Offrir le cadeau d’un espace pour faire seul, ca se fait sans attente d’un retour immédiat.

(….)

J’ai des vidéos de mes bébés, vers 13, 14, 15 mois, qui prennent de petites bouchées d’autonomie. S’assoit seul à une table a leur hauteur. Peinturent. Vont serrer les débarbouillettes dans un tiroir.

Vous seriez étonné, si vous ne l’avez jamais testé, des capacités, du désir de faire de tout petits poupons.

Voir l’enfant, peu importe son âge et ses capacités, comme un être capable et créer un espace pour que ses poussées d’autonomie soient facilités, voila, la clé.

Imposer un cadre au nom de l’autonomie ? C’est dire à l’enfant: Si tu prends le risque d’essayer de t’habiller, maintenant tu perds le droit d’avoir de l’aide en tout temps. Et ainsi de suite pour toutes les actions. Ca ne donne pas envie de prendre des risques hein ?

Oh et je répéterais comme toujours: Beaucoup adultes, voient dans l’aide une forme d’amour, d’affection. Osez offrir ce langage d’amour aux enfants, aussi.

Zoé