Être parent et éducatrice différemment. Bienveillance, école-maison, éducation alternative au quotidien.

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Un simple jeu de société, tant d’occasions / jouer et apprendre au préscolaire

C’est avec quelques objectifs en tête que je sélectionne le jeu de société avec lequel on jouera ce matin-là. Je connais les mots qu’un des enfants doit prononcer en continuité avec le travail de l’orthophoniste. Pour un autre, c’est ses habiletés sociales et la capacité de gérer les déceptions.

On s’installe devant ce petit jeu bien populaire : la chasse aux monstres. C’est un jeu de mémoire réinventé, coopératif.

Première partie: On joue à plusieurs. Pour un des enfants, mes interventions sont axé sur le fait de demander qu’elle prononce une phrase précise à l’adresse des monstres (contenant les bons mots) pour provoquer leur fuite. Lorsqu’elle y parvient, la carte s’envole avec éclats (animé par ma main haha) vers le garde-robe en carton.

Pour l’autre, c’est un accompagnement à chaque, chaque, fois qu’un autre enfant trouve un élément, ou qu’elle n’en trouve pas. On valide l’émotion, et tranquillement on apprends à mieux vivre les petits échecs apportés par le jeu. Les réactions sont de moins en moins intense au fil du jeu. Elle s’assoit sur moi pour jouer. Je pose des questions inspirés des éléments du jeu et on en profite pour intégrer un beau parce que bien définis. On modifie la façon donc les monstres se rendent au garde-robe selon leur apparence en riant (on bâtit notre vocabulaire de verbes d’actions 😉 )

Oh bien sur, il y a la mémoire aussi, l’auto-contrôle pour respecter les règles. D’ailleurs, je remarque que ma 5 ans est rendu vraiment douée pour mémoriser l’emplacement des objets.

Deuxième partie.
Je refais une deuxième partie seule avec ma 3 ans. Cette fois-ci, il n’y as pas la pression de l’autre joueur dont on en profite pour jaser.

Et parler avec cet enfant de 3 ans est un plaisir pure. Son sens de la déduction, de la répartie, sa logique est fascinante. Elle parle de façon tellement détaillée pour une enfant de son âge. Quand la carte monstre lui demande” pourquoi dois-je aller dans la boîte ??” Elle réponds : ” parce que tu es une carte!” 😂

C’est ainsi que se passe une partie de la matinée.

J’ai envie de vous le raconter parce que, la prochaine fois que je répondrai que ce matin, nous avons joué à un jeu de société, vous saurez que c’était bien plus qu’une question de travailler la mémoire.

De vous partager aussi ce qui se passe dans ma tête pendant qu’on joue.

Vivre les nombres / apprentissages au préscolaire


C’était un jeu sans consignes prévus d’avance qui avait émergé naturellement. La veille, j’avais créer un long parcours moteur au sol. Celui-ci traversait une grande partie du rez-de-chaussée, et était né de mon besoin de leur permettre de dépenser leur énergie de façon plus structurée, moins chaotique.

Juste après le repas donc, elle est d’humeur plus agité. Je l’invite sur mes genoux et lui propose une chanson. Ses yeux s’illuminent encore. Après quelques répétitions, je décide d’ajouter une contrainte. Je lui propose de faire le parcours pour que je chante un autre couplet. Elle s’exécute. Un couplet. Un tour de parcours. Un couplet. Un tour.

Puis elle me regarde et déclare: “Je vais faire deux fois le chemin cette fois-ci pour que tu chante deux fois.” J’approuve. Puis la fois d’après, c’est trois fois.

(….)
Un peu après noël, elle a, sans en avoir conscience, mener un sondage et compiler des résultats. Demandant à chaque personne son dessert de noël préféré parmis ceux que nous avions préparé. Sur une feuille, elle a dessiné les résultats.

(…..)

  • oh, j’en ai 2, il m’en manque… (compte sur ses doigts) comme ça pour en avoir 5. (….)

Ce soir, mon bébé, c’est un peu différent.

Les pieds ancrés au sol, je me balance doucement de gauche à droite. Tu es dans mes bras et tu viens de t’endormir. Je respire profondément. Je veille à m’ancrer pour que tu reçoives une vibe apaisante. Je visualise. Et bientôt je te déposerai dans ton lit près du mien, mais pas tout de suite.

Je respire. Je pense à tout ce que tu es, tout ce que tu as été et tout ce que tu pourrais être. Je m’appuie sur les souvenirs de tes évolutions passés. Pour m’aider à t’accompagner dans cette nouvelle étape.

C’est que, depuis ta naissance, ça as été plutôt simple. Tu dormais sur moi, près de moi, simplement. Peu importe le moment, on vivait dans le même mètre carré. Parfois c’était avec papa aussi. Dernièrement, tu me démontres le besoin de dormir davantage dans le silence. Et c’est donc pour protéger ton sommeil que ce soir, on fait différent. Tu dormiras dans ton lit, pendant que je vivrai ma soirée d’adulte dans le reste de la maison.

Je souris en te regardant. Je souris à l’univers, à la vie. C’est la chance de t’avoir dans mes bras qui me frappe encore une fois. Je surveille ta respiration. C’est un bon indicateur du moment de te déposer.

Et alors, tu me souris. Un de ses sourire de bébé rêveur que font les nouveaux-nés sauf que tu as 4 dents maintenant.

Oh, mon bébé.

Et puis voilà, je te dépose. Je laisse ma main sur toi quelques secondes pour que le changement de mes bras au matelas soit plus doux.

Puis, je m’éloigne.

Tu dort près de moi, je suis assise sur mon lit et je t’écris ces mots. Pour cette soirée, qui marque le début d’un rythme un peu différent.

Ce moment où personne ne souhaitait ranger les jouets

C’était une après-midi d’automne, la veille d’une tempête à en croire les prévisions.

Ce fut le moment de ranger les jouets. L’annonce fut accueilli avec une vive opposition, en fait pour tout dire, la réaction des enfants était presque démesuré. Un ” oui mais ma soeur ne range pas! ” fusa, suivi d’un acte de colère.

Ma première réaction ne rentre dans aucun guide du parfait parent bienveillant, disons que mon ton était un peu sec (et ça n’aida en rien ma cause.)

Alors j’ai prit une respiration. J’ai réfléchit en accéléré à pleins d’idées : la gratitude, l’importance accordée à l’ordre dans le rangement et les croyances attachés, le prendre soin, le modèle etc etc.

J’ai d’abord proposé à l’enfant fâché d’utiliser une des méthodes de retour au calme.

Ensuite, j’ai entrepris de ranger les jouets et je me suis mise à chanter… : ” Merci le ballon, de nous permettre de jouer à te faire rouler. Oh merci la mitaine pour Laurent qui aimes te mordre… “

Charlotte, Alice, et Laurent me regardaient.

Je me suis concentrée à ressentir la gratitude pour chaque objet plutôt que la frustration de devoir serrer. Et je souriait en regardant chaque objet dans mes mains. C’est quelque chose que j’essaie de faire régulièrement dernièrement: cultiver la gratitude.

Je n’avais aucune attente envers les enfants. Ranger à ce moment précis était mon besoin et les circonstances ne valaient pas une lutte. D’ailleurs, quand j’y pense de façon neutre, sans le filtre du tout ou rien, elles rangent volontairement 90% du temps.

À un moment, j’ai eu un blanc et j’ai demandé de l’aide pour attribuer une fonction à un jouet. Puis, elles se sont senties interpellées, et j’ai rapidement put voir une des filles m’aider en chantant elle aussi. C’était celle qui s’était d’abord opposé le plus vivement. L’autre observait.

5 minutes dans notre journée.
Que j’avais envie de partager.

Et juste après, j’ai sentit un regain d’énergie, de positivité… C’est l’effet d’aller vers le positif plutôt que le négatif.

(Ma salle de jeu est épuré, ce qui fait que ça ne prends jamais des heures, ça aide à rester zen, aussi.)

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