Il y a quelques semaines, nous avons dû poser du plancher dans une pièce. Les enfants étaient autour de nous alors que nous le faisions petit peu par petit peu. J’avais laissé quelques surplus de planchers pour qu’ils puissent les manipuler et ils s’en étaient fait un jeu grandement imaginatif. Puis, voyant la dernière rangée à mettre en place, je leur ai proposé d’en placer chacune un. Nous ayant regardés depuis le début, elles connaissaient déjà la séquence à suivre pour le placer. Elles étaient fières et si vous venez chez moi, elles vous montreront peut-être « leur » morceau de plancher.
Ce n’est pas la seule opportunité qu’elles ont eue dernièrement de manipuler des outils. En fait, j’ai depuis le début de l’été un petit coffre à outils pour enfants. La grosseur des différents éléments est adaptée aux petites mains et on y retrouve : marteau, tournevis, scie et autres outils de base. Je trouvais ça important qu’elles aient cette possibilité.
Pour stimuler le développement d’une nouvelle façon
Parfois lorsque nous sommes dehors elles sautent, grimpent et courent, et à d’autres moments elles sont concentrées à fabriquer quelque chose. Elles utilisent des morceaux de bois trouvés au sol, des petits bouts que nous avions en surplus et tentent de les modifier pour représenter ce qu’elles ont en tête. Je trouve que c’est un processus fascinant à observer, et à vivre évidemment. Avoir un morceau de bois entre les mains et prendre le temps d’imaginer comment on peut le transformer avec les outils qui sont devant nous, c’est très très stimulant au niveau cognitif. C’est une expérience dans laquelle tous nos sens sont en alerte puisque l’angle et la force de nos mouvements ont un impact direct sur le résultat.
Pour développer des habiletés comme la persévérance
C’est également une bonne façon de travailler la persévérance puisque scier à la main par exemple demande beaucoup de motivation et la récompense est naturelle : si on continue de scier encore et encore, on finit par couper. La motivation vient de l’enfant lui-même qui souhaite atteindre son but et n’est pas créée artificiellement par l’adulte dans cette situation précise. C’est un contexte idéal pour développer ces habiletés utiles. Aussi, ils sont appelés à se questionner: « Est-ce qu’il est réaliste de penser couper cette branche avec ma scie? » Au début, ils essaient de couper des éléments très épais et ils finissent vite par connaitre instinctivement la grosseur la plus réaliste.
Parce que c’est quelque chose de pertinent et issu de la vie quotidienne
Je suis consciente qu’en 2020, ce n’est pas tous les enfants qui voient les adultes fabriquer quelque chose. Nous sommes dans une société où nous n’avons pas nécessairement le temps de créer de toutes pièces nos meubles et dans laquelle nous faisons davantage d’assemblage simplifié. Cependant, sans en être témoins, nos enfants vivent entourés d’objets qui ont été créés surtout si nous portons une attention à avoir des jouets en bois ou tissus fabriqués à la maison par des artisans. C’est quelque chose de tangible pour eux que d’utiliser un outil et pour beaucoup d’enfants ça devient quelque chose de très motivant.
Je parle de fabriquer ou créer, mais ça peut être beaucoup plus simple : changer les batteries. On peut prendre le temps de donner un tournevis et laisser l’enfant dévisser sous surveillance pour qu’ensuite l’adulte manipule les batteries.
Je crois fermement que les enfants bénéficient grandement d’un quotidien rempli d’opportunités simples et issu de la vie.
Le jeu risqué en enfance
Deuxièmement, je voulais vous mentionner que personne ne s’est coupé un doigt et en profiter pour aborder le concept de jeu risqué.
Le mot risqué peut faire peur, on a l’impression qu’on met les enfants face à un danger imminent, mais sachez qu’en pratique, jouer à la tag ou à la cachette comporte une part de risque. Après tout, lorsque nous acceptons que les enfants courent en se poursuivant, nous augmentons les chances qu’il y ait des collisions ou des chutes.
Le concept du jeu risqué, selon ma définition, est ceci : accepter une certaine part de risque lorsque les bénéfices que les enfants peuvent en tirer sont plus grands que ces dits-risques. De même, être conscient des risques et mettre en place des stratégies pour les diminuer lorsque c’est possible.
En pratique : Je ne laisserai pas un petit de 18 mois seul avec une scie et un marteau pendant que je lis un roman captivant en buvant un cocktail. Avec conscience, je vais réfléchir aux risques et contextes en tenant compte de la personnalité de chacun. Si l’enfant devant moi est dans une mauvaise journée, lancent des roches sur les autres depuis le matin, il se peut que je réponde : « Hmm, je ne suis pas à l’aise de sortir le marteau aujourd’hui, peut-être demain ? »
Je vais proposer les outils lorsque le moment est optimal, lorsque JE suis disponible de façon optimale pour une surveillance adaptée à l’âge et lorsque l’enfant a une ébauche de projet pour moi. Je vais lui demander de me montrer ce qu’il veut faire. Ça peut être très technique : « Je veux clouer des clous sur ce morceau de bois » ou très précis : « Je ferai une poupée avec ce morceau et celui-ci, et ensuite je vais… »
Les outils que mes enfants possèdent m’ont été offerts par Pomango via une collaboration liés à mon blogue. Ils sont disponibles ici : https://bit.ly/3kv45KU
Ils sont de la grandeur parfaite pour les petites mains et viennent dans un beau coffre en bois! J’étais vraiment heureuse de trouver de vrais outils en format mini, qui fonctionnent.
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