Être parent et éducatrice différemment. Bienveillance, école-maison, éducation alternative au quotidien.

Catégorie : Confessions ( Page 2 de 4)

J’ai activé le mode économie d’énergie / malades à relais

Depuis le jour où on célèbre l’amour; je suis en fonction mère soignante. Nuit et jour. Mes petits ont attrapés un virus. Vitesse de contagion: De 1 à 5 contaminés en 48 heures.

Ça fait donc 6 jours que je ne dort pas vraiment. Que je prends la température de l’un et de l’autre. Que je note. Que fais du peau à peau, flatte des cheveux. Accompagne des enfanfs alors que leur disponibilité émotionnelle est à – 200.

J’ai moi-même attrapé le virus d’ailleurs (well, quand les malades te toussent au visage 24/24 c’est un peu prévisible .)

Là où je veut en venir, c’est qu’aujourd’hui j’ai sentit arriver la limite de ma batterie. Vous allez peut-être avoir tendance à penser par réflexe que ce n’est que 6 jours, qu’il y a pire.

C’est vraie et moi aussi, j’ai ce réflexe. Cependant, j’avais envie de rappeler que le fait qu’il y ait pire n’annule pas la validité de ce qu’on ressent.

J’ai appris à mes enfants à respecter quand un autre humain leur dit ” stop”. Et de même, je choisi de me respecter quand mon corps me dit stop.

Bon, je ne peut pas guérir miraculeusement, mais j’ai fait de petits choix concrets pour alléger ma journée. Un repas plus simple, un film, du laisser-aller sur ben des affaires.

Je dis ça et je suis consciente que de pouvoir ralentir un peu est un privilège. Avoir quelqu’un pour surveiller les enfants pendant qu’on dort une petite sieste. Pouvoir s’offrir des aliments qui se préparent facilement ou déjà préparés.

Bref, il ne reste plus qu’un enfant malade, demain devrait aller mieux. Je teste présentement tous les trucs maisons contre la toux sur moi-même 😂.

Vous comprendrez que c’est la raison pour laquelle je suis au ralentis sur le blog aussi.

Demain, je ne sortirai pas dehors / C’est pour mon équilibre mental.

Je suis une grande convaincue des bienfaits de jouer dehors. Je pense que l’idéal pour un enfant c’est d’y passer le plus de temps possible peu importe la saison. J’acclame de tout mon cœur quand un auteur déclare que les petits devraient passer 4 heures par jour dehors pis qu’il n’y a pas de mauvaise température, que de mauvais habillements.

Mais personne ne parle du fait que mettre les bons vêtements en couches d’oignons sur l’enfant, c’est tout un contrat. Pour une raison obscure, je pouvais habiller 3 poupons et 2 grands de mon service de garde en moins de temps que ça me prends pour un seul de mes enfants. 🤷

C’est toujours ça hein en passant, nos enfants sont ceux qui demandent le plus, c’est bien normal.

Je ne suis pas fâchée, j’ai persévéré en sachant que d’ici janvier la tendance inversera : plus de temps dehors que de temps pour s’habiller.

Par contre, avec le temps, j’ai appris mes limites. Pour être bienveillante avec les autres, il faut savoir être bienveillante avec soi-même. C’est pourquoi je me permets de ME donner les conditions gagnantes plutôt que de tomber dans un cycle de culpabilité pis de “à boutte!!!”.

Alors demain on ne sort pas, parce que je fais le plein d’énergie pour l’activité : on s’habille pour aller dehors de mercredi. Je reconnais le statut de cette étape comme étant une activité à part entière. Parce que c’est pleins de bénéfices pour nos enfants de prendre le temps de.

Bref, j’avais envie de te dire de ne pas te sentir coupable si aller dehors est laborieux, pis que tu te choisis. ❤️

PS: J’ai même créer un poème pour l’habillement avec des images.

PS2: les mitaines. Juste. Les mitaines

Semaine de l’allaitement / Un jour je suis devenue maman, et j’ai allaitée.

Ça m’est apparu comme une suite logique. Pendant la grossesse, mon corps fournissait le nécessaire pour mon bébé, et ce fut pareil lors des mois/années suivant sa naissance. J’ai choisi de croire profondément au lait humain, et ça a pris plusieurs formes au fil du temps. Cinq histoires d’allaitement, cinq chemins différents, tantôt court, tantôt long.

Parfois, je me suis battue pour allaiter, contre mon corps, contre les circonstances, contre les protocoles hospitaliers. J’ai sorti le tire-lait, les tisanes de lactations, les arguments.

Oh, cette détermination. J’ai la chance d’avoir un mari qui l’a partagée, qui n’a jamais hésité à protéger mon allaitement. J’ai la chance d’avoir un réseau d’amies qui y croyaient autant que moi. Des ressources facilement accessible dans ma ville.

On pourrait croire qu’à force, c’est devenu banal. Mais non. Pour vous dire, chaque fois que je suis enceinte, j’ai encore du mal à y croire. À imaginer qu’encore une fois, un bébé rampera jusqu’à mon sein. Et que ce que je produis lui permettra d’évoluer pendant six mois. Parce que le lait maternel est bien plus qu’un simple liquide, d’ailleurs je trouve ça fascinant chaque fois que je lit sur le sujet.

Mes bébés ont but en solo, en tandem, pour se nourrir, pour se réconforter. J’ai allaité en soins intensifs, pendant un accouchement, en public, seule dans la nuit en admirant mon bébé. J’ai allaité une prématuré de 4 lbs pis un bambin de 30lbs. Parce que pour moi, le sein n’est pas que nourricier. Il est un repère pour le bébé.

J’ai allaité, j’allaite encore, ce ne fut pas toujours simple, ni linéaire, mais c’est un des choix auquel je crois profondément. Pour moi, allaiter était ce qui faisait le plus de sens.

Bonne semaine de l’allaitement, au plaisir d’entendre vos histoires d’allaitement !

(Photo: Mon petit bébé endormit, le petit cou étiré, tout détendu parce qu’il as bien bu.)

Ce matin, j’ai choisi de ne pas me dépêcher

Ce matin, je me suis réveillée vers 6h, j’ai allaité le bébé qui s’est endormi de nouveau, satisfait d’avoir but.

J’aurais pu me dépêcher et ne pas le rendormir mais protéger le sommeil de mes enfants c’est une des raisons clés pour lesquelles je reste à la maison.

Puis, les autres petits se sont réveillés.

À 6h30, je suis assise à la table et je supervise la préparation du déjeuner des moyens, tout en préparant celui du bébé.

Sous mon regard, Charlotte prends une tranche de pain, la place méticuleusement dans le grille pain, vérifie le niveau de cuisson désiré. Alice beurre son pain avec un zèle impressionnant, il y en aura sur chaque millimètre.

J’aurais pu me dépêcher et faire le déjeuner à leur place mais j’essaie de favoriser leur autonomie en les laissant prendre des initiatives.

Je bois mon café, on déjeune en discutant. Je fait une démonstration pour leur rappeler le truc pour équeuter les fraises. Les trois petits sont dans le même mètre carré que moi, elles ont rapprochées leurs chaises.

J’aurais pu me dépêcher mais, j’avais des réservoirs d’amour à remplir. Un investissement pour le reste de la journée.

J’ai donné une débarbouillette à Laurent pour l’amuser le temps que je ramasse la table rapidement. J’ai encouragé Alice à ramasser sa place en la prenant dans mes bras et en chantant (elle s’est sauvé à ma première tentative). J’ai sortit des vêtements pour elle, qu’elle a refusé de mettre.

J’aurais pu me dépêcher mais ajouter un facteur stress et pressée à cette situation l’aurait rendu bien anxiogène et pas plus efficace.

Ensuite, j’ai constaté que Laurent était sale, oh tellement sale. Sa couche était imbibée de fraises. Ses pieds et ses cuisses et son torse aussi. J’ai réalisé qu’il serait plus simple de lui donner un bain. Alice m’as entendu l’annoncer et est venu m’aider à mettre le bouchon. Elle a trouvé le savon pour moi, et me l’as donné. Elle était assise sur moi pendant que je nettoyais Laurent. Il gigotait des pieds et des mains, bien heureux. J’ai attendu qu’il démontre qu’il avait finit de jouer dans l’eau pour le sortir.

J’aurais pu me dépêcher mais plutôt que d’interrompre un moment positif pour tous, j’ai arrêté une seconde pour en prendre conscience, j’ai sourit et respirer en regardant mes deux petits comblés.

Laurent a eu une couche propre, je l’ai allaité. Il avait besoin de moi encore alors je l’ai mis en portage pour avancer ma “to-do list”. J’ai vidé le lave-vaisselle avec Alice, une autre chanson pour travailler sur le tri d’ustensiles. “Oh, les papa cuillères vont à droites!!”

Puis, elle est partie jouer.

J’ai balayé et lavé le plancher de la cuisine parce que, c’est impressionnant comment le déjeuner le salit. J’ai plié rapidement une brassée dans ma chambre.

À ce moment-là, j’entendais régulièrement des “et si on…” et des “ok, on va dire que…” venant du jeu des enfants. C’est exactement ce que je veux entendre.

J’aurais pu me dépêcher mais, mes enfants étaient exactement dans le bon “vibe” dans leur jeu libre créatif et je n’aurais pas voulu affecter ça.

De plus, en mettant la maison propre le matin, j’investis dans ma disponibilité émotionnelle. Plus tard aujourd’hui, j’aurai besoin à un moment de temps tranquille dans ma chambre et je ne veux pas y trouver un tas de linge propre.

À ce moment-là, il est 8h50. Je prends le temps de déjeuner. Je commence à avoir hâte de m’asseoir pour lire un livre avec elles. Pour jouer.

Je t’écris pour t’en parler aujourd’hui mon amie car je me rends compte que nos réalités sont bien différentes. Tu es dans une phase de ta vie où le matin est plus rapide, plus facile peut-être. Je dis ça et je suis consciente de ma chance de ne pas être pressée.

J’ai eu à vivre des 6 à 8h dans le passé où j’étais pressée d’arriver à temps à la garderie et au travail, et parfois je finissait en pleurs. Je me disais:” Ben voyons! Comment font les autres pour y arriver?? “

J’étais face à un enfant qui s’oppose sans choix autre que continuer, continuer, pour essayer d’avoir le moins de retard possible. Cette publication n’est pas un affront, un concours de qui y arrive le mieux.

Ce que je souhaite, c’est te rappeler, chère personne que j’aime et qui l’oublie peut-être, que j’ai trois enfants de quatre ans et moins. Même en congé de maternité, même à la maison, même en mode slow. C’est du temps. C’est ça ma réalité dans cette saison de ma vie.

C’est à la fois simple et complexe. C’est mon ordinaire, qui est invisible peut-être mais est présent. C’est le prérequis à mes enfants propres et heureux avant même que la journée commence “pour de vraie”.

Bien sûr, que je pourrais me dépêcher mais j’ai choisi pour mes enfants une autre façon de faire. J’ai la chance d’avoir cette possibilité pour le moment et je sent que les bénéfices sur mes enfants sont grandioses.

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