Depuis plusieurs années, nous utilisons le conseil de famille comme espace de réflexion et de résolutions de problèmes. C’est Jane Nelsen et son livre la discipline positive qui m’a fait découvrir cette idée. Avec le temps, je l’ai adapté à ma famille.
Je l’utilise aussi avec des groupes d’enfants parfois, c’est un procédé tellement bénéfique dans beaucoup de situations !
Par exemple :
Un problème à l’école
– Un conflit persistant dans la fratrie
– Un moment qui ne se passe pas bien / Une petite frustration
– Une demande
(Et ici, les situations peuvent être apportées autant par les enfants que par les adultes.)
J’ai eu envie de vous partager comment ça se passe pour vous donner le goût d’essayer.
J’ai découvert récemment cette tablette de dessins à colorier avec une intention unique : chaque coloriage est associé à un message positif dans le but d’être ensuite donné à un ami. J’ai trouvé que c’était une belle façon de soutenir le développement d’habiletés sociales positives pour des enfants pour qui l’art est leur moyen d’expression préféré. Vu la variété de messages disponibles, ils peuvent sélectionner celui qui convient, le personnaliser en coloriant pour ensuite l’envoyer.
Les dessins sont drôles et mignons et les messages sont très diversifiés. Bien que l’idée première soit de les envoyer à un autre enfant, je me suis dit qu’ils conviendrait bien aussi comme petit message d’amour surprise pour notre enfant dans sa boîte à lunch au dîner.
La neige est tombée dans la plupart des régions du Québec dernièrement, et pour notre famille c’était l’occasion de renouer avec un de nos jeux favoris : le roi de la montagne. Vous connaissez probablement ce classique : quelqu’un grimpe au sommet et les autres le poussent pour prendre sa place.
C’est en lisant l’excellent livre « Qui veux jouer avec moi? » de lawrence cohen, un psychologue par le jeu, il y a plusieurs années que j’ai découvert sous un nouvel angle, puis intégré à notre famille les jeux physiques et de poursuite.
L’essence de ces jeux peut sembler « violent » au premier abord, mais ces jeux sont une chance inouïe de, premièrement, être près physiquement de nos enfants plus vieux qui sont peut-être moins portés vers les câlins.
Deuxièmement, avoir la chance de se mesurer à son parent, le défier, c’est en apprendre sur soi. L’enfant se découvre fort, rusé, et nourrit son estime de soi. C’est un cadre idéal pour jouer à expérimenter avec le pouvoir, la force..
Ensuite, ce type de jeux exécuté dans un cadre sécuritaire permets d’apprendre à maîtriser ses impulsions et se pratiquer à être attentif à l’autre. Parce que, évidemment, bien que ce soit un brûleur d’énergie (et permette de mobiliser l’énergie de notre stress), ça ne doit jamais être un défouloir.
C’est la clé : s’assurer que tous les enfants sont disponibles à respecter l’autre (et l’adulte aussi qui ici agit comme modèle.)
Finalement, jouer c’est cultiver le plaisir… rouler au sol, voir son parent dans des postures inhabituelles, c’est simplement amusant et ça aussi c’est important.
2. Une façon facile d’augmenter le temps dehors en sortant avant la collation plutôt qu’après.
3. Ça ajoute une petite motivation à l’habillage: ensuite ce sera la collation.
4. Ça aide à avoir des première minutes positives dehors pour les petits moins fans de la neige . Comme c’est une routine connue, qu’on apporte dans un contexte nouveau (la neige!), ça peut vraiment aider!
Ma façon de fonctionner : dans un sac je mets les mitaines avec un sac magique ou une gourde remplis d’eau chaude pour qu’elles ne soient pas froides ensuite quand je leurs mets. Je ferme le sac et je mets le tout avec le reste. J’ai un gros bac de plastique que je remplis du nécessaire.
Selon la température, les enfants mangent mains nues ou avec des petits gants de printemps. Évidemment, en grand froid, on mange à l’intérieur . Je choisis des collations faciles à prendre comme des galettes ou muffins, surtout, rien d’humide.
L’endroit où manger variera aussi: aujourd’hui les enfants étaient dans des boîtes parce qu’on en manipule beaucoup ces temps-ci à 1 semaine de Noël.
S’il pleut ou c’est venteux, nous choisissons d’aller sous un toît. Parfois, on en profite pour observer quelque chose comme un des endroits où les oiseaux, écureuils et autres animaux du quartier s’animent.
Bref, je pense que c’est quelque chose de vraiment le fun à ajouter à son horaire .
Voyez-vous, moi, je vois l’autonomie comme un jeu pour l’enfant, et un cadeau qu’offre l’adulte en tenant l’espace pour la rendre possible.
L’enfant joue à s’habiller, le fait que ce soit un jeu, un choix venant de lui, lui donne la motivation de persévérer quand sa tête ne passe pas dans le trou. La récompense, est intrinsèque, causé par l’effet immédiat de son geste: ce chandail était sur le sol, et maintenant, il est sur mon corps. Wow !
L’adulte, tenant l’espace pour favoriser ses poussées d’autonomie, pourrait fermer les yeux si le petit 15 mois a mit son chandail du mauvais coté. Il pourrait ajouter des collants au fond des chaussures du 2 ans pour que les mettre à l’endroit soit facile. Il pourrait mettre un banc aussi, près de la porte. Baisser la hauteur des crochets.
Et surtout, surtout.
Offrir du temps.
Réaménager la routine du matin quelque peu pour avoir quelques minutes pour que les essais du petit ne les mettent pas en retard.
Prendre le temps de laisser le petit intéressé à essayer descendre lui-même les escaliers, ou ouvrir les portes.
Et soyons vraie, pour la plupart des gens, c’est impossible d’être 100% dans laisser de l’espace pour l’autonomie. Pas si il y a un horaire à suivre, des contraintes. Il faut se donner le droit de se faciliter la vie, parfois… Tout en gardant la vision d’ensemble.
Offrir le cadeau d’un espace pour faire seul, ca se fait sans attente d’un retour immédiat.
(….)
J’ai des vidéos de mes bébés, vers 13, 14, 15 mois, qui prennent de petites bouchées d’autonomie. S’assoit seul à une table a leur hauteur. Peinturent. Vont serrer les débarbouillettes dans un tiroir.
Vous seriez étonné, si vous ne l’avez jamais testé, des capacités, du désir de faire de tout petits poupons.
Voir l’enfant, peu importe son âge et ses capacités, comme un être capable et créer un espace pour que ses poussées d’autonomie soient facilités, voila, la clé.
Imposer un cadre au nom de l’autonomie ? C’est dire à l’enfant: Si tu prends le risque d’essayer de t’habiller, maintenant tu perds le droit d’avoir de l’aide en tout temps. Et ainsi de suite pour toutes les actions. Ca ne donne pas envie de prendre des risques hein ?
Oh et je répéterais comme toujours: Beaucoup adultes, voient dans l’aide une forme d’amour, d’affection. Osez offrir ce langage d’amour aux enfants, aussi.