Être parent et éducatrice différemment. Bienveillance, école-maison, éducation alternative au quotidien.

Catégorie : Confessions ( Page 3 de 4)

Toutes les façons d’être avec son enfant ne s’équivalent pas, mais ça ne signifie pas que tu dois être parfaite.

Je suis quelqu’un qui aimes lire, explorer les sujets pour les connaitre en profondeur. Ça as été la même chose lorsque je suis devenue maman. J’ai découvert un univers de possibilités dans le monde des pédagogies alternatives, de la bienveillance. C’est ce que j’ai choisis de croire comme étant ma meilleure façon d’être mère (et de cheminer comme humain, aussi) .

Une vérité m’est apparut avec l’expérience: La maternité n’est pas un art que l’on perfectionne jusqu’à en trouver la recette gagnante. J’ai été mère cinq fois, quatre fois j’ai pensé avoir maintenant tout compris jusqu’à ce que le bébé suivant dévoile sa contradiction et fasse voler en éclat tout ce que je pensais savoir. Chacun m’as surpris, m’as apporté plus loin. Bien sur, il y a des bases, des similitudes, mais d’un angle chaque fois différent.

Ce n’est pas naturel pour certaines d’entre-nous de tolérer une si grande part de variables inconnus. J’aimerais bien qu’il existe une liste à cocher : faites ceci et vous serez un bon parent. Je peut vous dire que si ça existait, j’aurais déjà acheté le livre et coché les cases. Au contraire, on fait face à des dizaines de livres qui se contredisent et on espère tomber sur le bon choix…

Aussi, même quand on sent qu’on a trouvé ce vers quoi on veut aller: on se rends compte qu’il y a tout un travail à faire sur soi pour laisser aller de vieux réflexes, de vieilles croyances imprégnés en nous..

La maternité n’as rien de linéaire, c’est plutôt un cheminement qui, épisodiquement, nous surprends par son nombre de détours, de courbes voir même nous donne l’impression de devoir retourner en arrière..

Parfois lors que je lis un livre sur le sujet, j’ai l’impression que la parentalité s’apparente à une mise en scène. Comme s’il suffisait de sélectionner les bon dialogues et la bonne pédagogie pour obtenir à la fin un enfant qui suscite les applaudissements de la foule sous le charme. (Et encore là, ça dépend de quel foule parce chacun a son idée bien précise sur ce que nos enfants devraient être.)

Le mauvais coté de toutes ces informations sur la parentalité, c’est qu’on sait. Parce qu’on choisis ce chemin avec toute notre bonne volonté, et qu’on voit soudainement toutes les erreurs que nous faisons. C’est difficile de naviguer entre « Je sait que la bienveillance est le bon chemin » et  » C’est normal que je ne soit pas bienveillante 24h sur 24h, 365 jours par années. »

(…)

Il n’y a pas de mère parfaite et les erreurs de la mère suffisamment bonnes sont une source d’apprentissage pour elle et ses enfants. C’est sain pour eux de la voir s’excuser, progresser, vivre des émotions qui la dépasse parfois, trouver des solutions..

Tu n’as pas à être une mère parfaite parce que ce n’est pas ce dont ton enfant a besoin.

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Pour mieux me connaitre : Zoé L-Sirois

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La pleine conscience, une des clés du bonheur parental

Pour vous je ne sait pas, mais pour moi, c’est ce qui fait la différence entre percevoir que je passe une mauvaise nuit ou percevoir la richesse de ces moments avec mes enfants. Je réfléchis cette article depuis des semaines, et je suis heureuse de vous l’offrir aujourd’hui. J’espère que ça résonnera en vous.

La première fois qu’on entend la notion de « pleine conscience » ou « pleine présence », on peut avoir l’impression qu’il s’agit d’une nouvelle mode pour laquelle on devra trouver du temps dans notre horaire. On peut avoir l’impression que la méditation et ces styles d’approches de la vie ne fonctionnent que dans un silence paisible, dans un endroit doux, seule 30 ou 45 minutes. J’aimerais bien un jour avoir ce style de relaxation profonde dans un contexte idéalisé, mais ce n’est pas ma réalité présentement. On en reparlera quand mes enfants feront tous leurs nuits, et que la normalité sonore de ma maison diminuera en décibels.

La pleine conscience n’as pas à être dans un endroit isolé, lumineux et plaisant visuellement a la pinterest pendant 30 minutes matin et soir. Votre vie est bruyante? La pleine conscience le sera. La pleine conscience prend place dans votre vie, comme elle est déjà. La différence n’est pas au niveau de ce qui se passe extérieurement, mais à l’intérieur.

Ce n’est pas une activité qu’on doit ajouté à notre horaire, c’est un état. Lorsque je me place dans cet état, je porte un regard différent sur ce qui se produit autour de moi. Je suis en mode analyse. Je sors du mode automatisé.
J’utilise mes cinq sens pour prendre acte de ce que je ressens. J’interroge mon cœur, mes émotions.

Je souris en pleine conscience, parce que ce que je vis, c’est beau.
Je deviens spectateur de ma vie et c’est généralement savoureux. Il m’arrive régulièrement de me dire:  » Wow, c’est beau ce que je vit » et de sourire aux petits bonheurs. Être dans mon lit avec mon nourrisson qui babille. Lire un livre avec mes enfants autour de moi. Prendre une marche au printemps. Voir mes enfants manifestés des habiletés, des émotions, des traces de leur personnalité. Recevoir ce dont j’avais besoin.

On a perdu la notion d’apprécier « l’ordinaire » mais la vérité c’est que rien n’est ordinaire.

C’est une richesse immense que de pouvoir côtoyer des enfants. De recevoir. De donner. De pouvoir acheter ce dont on as envie. De manger de bons aliments. Rien n’est acquis, tout est un privilège. Il faut en prendre conscience, s’arrêter, et regarder d’un autre regard ce qu’on vit. En considérant tout comme ordinaire, on oublie aussi de s’apprécier. C’est comme si on négligeait de prendre le mérite.

L’ancrage dans le présent : Faire le tour des sens
Je porte attention aux sensations (le poids, la chaleur, le doux, le rugueux),
Je porte attention aux bruits (la musique, la voix, le vent, les oiseaux)
Je porte attention aux odeurs (sa peau de bébé, la chandelle, l’odeur du printemps)
Je porte attention aux goûts
Je porte attention aux images (les détails de ses cheveux, ses oreilles, un coin de ma maison qui me rends heureuse et sereine)

Du même coup, j’apprends à me connaître, à reconnaître ce qui me fait du bien, à prendre soin de moi.

Jouer avec le temps
Je porte aussi attention à ce que se passe a l’intérieur de moi. Est-ce que je vis correspond a une projection que j’ai faite dans le passé ? à un objectif pour lequel j’ai travaillé ? Suis-je fière, heureuse, nostalgique ? Parfois je joue avec le temps, essayant de me replacer dans les sensations que j’avais lorsque j’imaginais, j’anticipais ce moment qui est finalement arrivé. Je le fait également avec le futur; je prends conscience de ces moments dont je veut me rappeler plus tard.

Sur un côté un peu plus « spirituel » ou ésotérique, dans certains moments très importants, je peux imaginer voir presque ressentir les liens invisibles qui me lient à d’autres personnes. Vous savez, ces pensée positives qu’on envoie aà ceux près de nous ? Je me souviens m’être levée le matin de mon accouchement et avoir respiré et imaginé ceux qui étaient avec moi, avoir pris acte de la force qu’ils m’envoyaient.

Pourquoi être plus conscient du moment présent ?
Pour être plus heureux et se rendre compte de ce qu’on a déjà de positif.
Pour moins tomber dans le piège de l’automatisation.
Pour réapprendre à être dans le présent plutôt qu’a toujours chercher la nouveauté, la distraction (avec son téléphone)
Pour se ressourcer, même au milieu du chaos.
Pour remplir notre réservoir d’énergie émotionnelle.

Et si vous essayiez, quelques fois par jour, d’être pleinement conscient de la vie autour de vous ? Au milieu des difficultés, du chaos, il y a certainement de petites choses positives qui méritent votre attention, reconnaissance, joie.


Un exemple raconté

Bon 1 mois sur terre mon bébé! 

Ce matin à 4 heures et quelques, tu t’es réveillé. Téter n’as pas suffit à te rendormir alors je me suis levée, j’ai changé ta couche et je t’ai emmaillotté. Puis, je me suis installée dans la chaise berçante avec toi. Je t’ai parlé et tu me regardais, les yeux dans les yeux. Je t’ai dit : tu as un mois mon fils! Je t’ai flatté les cheveux. J’ai tenté de profiter de chaque seconde, d’emmagasiner en moi ces souvenirs. Puis j’ai chanté alors que tu as commencé à t’agiter. J’en étais à la poulette brune quand tu as finalement fermé les yeux.

5h30 du matin
Pendant que je te berçait encore, ta soeur de 4 ans est venue se glisser dans mon lit. Elle s’est collé à papa. J’ai attendu un peu, puis je t’ai déposé à côté de papa et je l’ai prit.

Elle s’est réveillée à cause du bruit des déneigeuses qui lui fait peur.
Je l’ai emmené devant la fenêtre pour regarder avec elle les tracteurs qui déneigent les rues. Ils sont bruyants, lumineux dans la nuit. Nous les avons observé quelques minutes. Elle a but de l’eau. J’ai proposée de lui prêter ma veste en laine et d’y mettre un peu de he de lavande. « Des gouttes qui sentent bons ». Elle as acquiescé, à sentit l’odeur et elle est retournée à son lit où je l’ai bordée. Je lui ai confiée que quand j’était à l’hôpital, je dormait avec quelques gouttes de lavande près de moi. Moi aussi, j’aime ça sentir ces gouttes qui sentent bon… Si pour elle ça sent « maman », pour moi ça sent la maison.

En sortant de sa chambre, j’ai entendue Alice (2 ans) qui se réveillait. Probablement à cause de mes pas. Je suis allée la bercer, j’ai profiter de la douceur de ses cheveux et de la beauté de ses traits. Je l’ai déposée dans son lit, je me suis couchée à côté d’elle et elle m’as prit dans ses bras. Collée collée. J’ai passé plusieurs minutes ainsi à me rappeler le petit bébé qu’elle as été, l’enfant qu’elle devient. Je lui ai proposé ma jaquette pour la recouvrir.

Dans le silence du matin, j’ai allumée une chandelle. Il était 6h. J’ai mit des fleurs au centre de la table. Ramassé un peu le salon. Préparé des ciseaux et de la laine pour qu’elles puissent reprendre l’activité de la veille dès le réveil. 

Puis tu t’es réveillé mon bébé, tu avais soif. Tes soeurs relaxaient dans leurs lits, lisaient. Je suis allée les inviter à venir me rejoindre. Je t’ai allaité en regardant la vie autour de moi. Tu es resté éveillé un moment, je t’ai habillé sur la table au milieu du déjeuner de tes soeurs. Puis, fatigué, tu as dormit au travers la routine matinale, alors que d’une main je te gardais contre moi et de l’autre je peignait des cheveux, brossait des dents etc..

Maintenant, papa s’occupe de tes soeurs et nous on profite du calme de ma chambre. Tu dort contre moi alors que j’écris ces mots pour ne jamais oublier le bonheur d’un simple matin. Pour me souvenir quand tu sera grand du matin où tu as atteint 4 semaines de vie.



Chère mère, je te vois

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Ou du moins je le souhaiterais. J’aimerais sincèrement te voir, voir être diffusé ces images de la parentalité réelle dans le monde moderne…

J’aimerais voir ton regard d’amour alors que tu réconforte ton bambin qui se remet d’une « banale » maladie infantile. Tes bras enveloppants. Ton désir sincère que ton amour apporte un peu de douceur à ses symptômes.

J’aimerais te voir heureuse. En balade en vélo dans le quartier alors que tu est fière, simplement. Juste comblée d’être avec eux. Quand chacun roule sur son petit vélo, qu’il y a des discussions ou des chansons, et qu’il n’y a aucun pépin, aucun négatif. Je te vois sourire alors que tu te sens à ton meilleur comme parent.

Oh. Comme j’aimerais voir.

J’aimerais voir ces moments de ta vie où être parent prends tout son sens. Ces secondes où la définition de larousse ne suffit pas pour exprimer l’étendu de ce rôle.

J’aimerais te voir pleurer alors que tu te demandes si ton enfant est normale quand il fait 20 crises en un jour, ou qu’il ne réponds pas à un critère de naître et grandir. Vulnérable dans ton amour sincère. Prête à se questionner, à chercher des réponses pour son bien.

Je veut te voir sourire en carressant ses cheveux alors qu’il dort et que ça te donnes l’impression d’avoir de nouveau devant toi ce petit bébé à qui tu as promis le monde. Je veut te voir même si sa perfection endormie te ravage certains jours, réveillant ta culpabilité : non, vraiment, ce n’est pas ce que tu avais imaginé. Quand tu vois sa beauté, son innocence, parfois tu voudrais lui offrir plus, être plus.

Je veut te voir quand c’est difficile.

À minuit le soir quand tu te demandes s’il fait du tirage, que tu attends d’avoir la ligne au 811 ou quand tu reste assise toute la nuit pour qu’elle dorme un peu mieux sur toi à l’horizontale malgré les sécrétions ou les vomissements.

Je veut te voir quand c’est merveilleux.

Quand elle accomplis des progrès qui t’épate, que tu constates que ça fonctionne ce que tu fais! Tu y arrives toi aussi, il semblerait, à être un « bon parent! »

Je veut te voir avoir l’impression que tu n’arrivera pas à traverser la journée, et pourtant y parvenir. Ta force incroyable. Je veut te voir être malade, avoir deux enfants brûlant de fièvre sur toi, et ne pas lâcher. Murmurer des « maman est là » entre les nausées. Et je veut te voir, soulagée, reprendre une vie plus douce alors que la maladie quitte doucement, que la température redescends…

Je veut te voir prendre des décisions difficiles.  Sentir le poids de tes responsabilités, l’impact  de tes choix sur la vie d’un petit être dépendant  de toi. Prendre action pour améliorer ta vie. Leur vie.

Parce que je le vit. Parce que c’est ça être parent. Parce qu’à ces moments là, ça prends tout son sens. Je suis une mère. Parfois c’est négatif. Souvent c’est positif.

Et ces moments là, comptent. Ils font de moi la mère que je suis.

Si on avait à mettre une image à côté du mot mère dans le dictionnaire, pour moi, ça serait un de ces moments qui raconterait le mieux. La complexité du rôle, des émotions, des responsabilités.

Je suis une mère.
Je veille. Je réconforte. J’encourage. J’aime. Je rit. Je pleure. J’espère.

Je suis une mère, mais aussi une photographe. Pour moi les images valent tout les mots. Je rêve que ces images puissent prendre vie, pour tout ce qu’elles signifient.

Je te vois. Ou plutôt je me vois. Et j’aimerais te voir toi aussi.

Savoir ce que ça signifie pour toi, être mère.

À quel moment on a cessé d’apprécier les enfants? / Choisir de profiter plutôt que de « subir » 

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Mise en garde: Cette article ne se veut pas un moteur de culpabilité pour des mamans qui se sentent dépassées. Des ressources sont disponibles via cette article: Au parent qui n’en peut plus.

Sur mon mur Facebook, défilent des textes contre les « mères de caillou », où on glorifie le parent comme étant constamment « à bout » et ayant besoin de vin pour arriver à « endurer » cette chose qu’est la vie avec les enfants….

Je vous dis ça, en sachant bien que clamer haut et fort qu’on ne trouve pas ça horrible nous, c’est vu comme du jugement. Mais honnêtement, je trouve ça surtout triste.

Ok, je vais le dire. Voilà mon coming-out: J’aime profondément être avec des enfants.

Chaque fois que je prends un bébé dans mes bras, je prends 3 secondes pour sentir la douceur de sa peau pis je suis émerveillée. C’est vrai pour vraie, pas romancé là. Quand le poupon se colle dans mon cou, j’absorbe le bien-être que ça apporte, je souris pis j’oublie que j’ai passé la sieste à bercer les uns les autres. Je tripe pour vraie quand un enfant fait quelque chose de nouveau, s’absorbe dans une tâche.

(…)

Vous savez, le problème, ce n’est pas les enfants. C’est tout le reste. C’est la vie trop vite, la pression, le stress de partout. C’est vos enfants qui arrivent le soir de l’école déjà à bout d’une journée remplie de petits stress, qui se mélange à votre propre stress et ça explose. C’est le qu’en-dira-t-on qui fait que vous cherchez à ce que votre vie soit « picture perfect » tout le temps.

C’est lourd être dans un monde où tout doit être esthétique, bien réfléchi pis répondre à une tonne de critères selon la mode actuelle. Et ça en prend, pas mal de temps!

(…)

Beaucoup des réponses aux comportements des enfants résidents dans prendre le temps. De jouer. De gérer. D’accompagner. D’enseigner. Être avec eux, et avoir envie de.

Faudrait se rendre compte qu’on ne peut pas s’attendre à ce que nos enfants grandissent plus vite parce qu’on n’a pas le temps de vivre avec les besoins de leur âge.

Je dis ça et je ne suis pas parfaite non plus, j’oublie aussi parfois. Ma meilleure solution c’est l’instant présent : quand tu t’arrêtes, tu regardes autour de toi, tu ne peux pas ne pas voir comment c’est beau, un enfant.

On voudrait que nos enfants soient plus faciles pour avoir plus de temps pour… quoi?
Il faut se le demander. Pourquoi nos enfants sont devenus la « corvée plate » qui nous prive de la « partie le fun » de la vie ?

C’est peut-être ça aussi une partie du problème… Les adultes ont oublié (ou pas appris) comment prendre soin d’eux pour vraie, pour ensuite avoir la disponibilité émotionnelle pour leurs enfants.

Le temps pour soi, oui bien sûr, sortez, prenez du temps pour vous, allez en couple un soir. Ce n’est pas d’être absent parfois le problème. C’est d’être absent (mentalement) tout le temps même quand on est présents.

C’est de ressentir le besoin de fuire constamment vers un monde virtuel, ou à l’aide d’une bouteille de vin qu’on entame du vinlundi au vindredi.

Ce que votre enfant est présentement, avec ses hauts et des bas, ce n’est pas parce que c’est temporaire que ça n’a pas de valeur. Et il mérite d’être apprécié, et non ‘enduré ». Même quand c’est difficile. Vous n’avez pas a faire semblant que c’est facile, faites juste être la, présent, et disponible pour l’accompagner dans cette phase, en pleine conscience que ce n’est qu’une phase, et que ça fait partie de ce qui va l’aider à devenir l’adulte qu’il sera un jour.

Accepteriez-vous ça de votre conjoint? Qu’il détaille constamment à quel point c’est difficile être avec vous, pis comment il endure ça en buvant du vin. Qu’il rende vos défauts si importants, plus même que vos qualités ?

Je ne dis pas que c’est facile être parent. Je dis juste qu’il n’y a rien de plus triste que de donner l’impression qu’on subit l’enfance de notre enfant comme un condamné subit sa peine.

À quel moment dans l’humanité, c’est devenu plus important de faire une belle chambre parfaitement décorée ou un gigantesque party de fête à son enfant que de prendre le temps de jouer cinq minutes avec lui??

Je ne dit pas qu’il est impossible de faire les deux, bien sur que c’est possible. Sauf que quand on est « à bout », souvent c’est un signe qu’il faut revoir nos priorités. La relation avec notre enfant devrait être la priorité plutôt que de voir en notre enfant une nuisance à arriver à bien-paraître. 

Il faut assumer que nos désirs, nos aspirations nous appartiennent. Que l’enfant vit avec ses propres besoins pis que ça se peut que ça clash ensemble.

Le pouvoir qu’on a vraiment, c’est de mettre fin à tout ça en simplifiant notre vie, en faisant des choix. En se rendant disponible pour être pro-actif dans la parentalité plutôt que de subir notre enfant. Bref. Se donner du temps, de l’espace pour arriver à profiter de l’enfance.

Parce que l’enfance, c’est beau. C’est magique. Et parfois il me semble qu’on l’oublie.

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Zoé
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Les mères de 2018 sont-elles « lâches? »

« En 1900, elles géraient 13 enfants et le ménage sans problèmes. »
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C’est un argument sur lequel je tombe souvent, dans les débats visant à déterminer si les mères à la maison en font assez (!!). Le oui mais ma grand mère avait 15 enfants et faisait tout à la main…
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Première parenthèse : la plupart des ouvrages traitant de la question vous révéleront que plusieurs de ses mères n’était pas nécessairement heureuses, plutôt épuisés et certaines ont même avoués être soulagés de la perte d’un enfant (parce que ça signifiait moins de travail.) Aussi, elle avaient souvent plus d’aide qu’aujourd’hui.
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Je n’ai pas envie de jouer à qui est la meilleure, donc je vais laisser au passé les bons et mauvais coups des mères de 1900 pour vous parler de la réalité de certaines mères de 2018.
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Ce que j’en voit, et ce qu’on oublie quand on en arrive au débat ménage ou pas ménage.
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Beaucoup d’entre elles travaillent. Dans les mères à la maison de mon entourage, au moins la moitié consacrent du temps à une entreprise, un travail de la maison ou plusieurs heures de bénévolat.
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Elles travaillent fort pour le développement optimale de leur enfants, et sont très informées. Je voit régulièrement des choses merveilleuses dans mon fil d’actualité, des mamans qui prennent le temps de s’asseoir et travailler le langage de leurs enfants ou de rénover une pièce pour l’adapter aux besoins particuliers de ceux-ci.
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Beaucoup ont choisis d’être parent la nuit aussi. C’est facile d’oublier que la simple décision de ne pas laisser pleurer peut avoir une grande influence sur l’énergie d’une maman, parce qu’au lieu de dormir, elles bercent, consolent, nourrient…
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Beaucoup portent une grande attention à des détails. Est-ce nécessaire de faire une belle coiffure à un 2 ans? De vouloir lui faire un look, une chambre à la mode? Peu importe. C’est important pour celles-ci et elles consacrent beaucoup de temps et d’amour à soigner les détails autour de leurs enfants..
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Plusieurs mettent de l’importance sur leur rythme de vie et celui de leurs enfants aussi. Elles veillent à ce qu’ils mangent bien, essaient de nouveaux courants alimentaires qui demandent du temps pour tout préparer bien souvent… Elles s’éloignent du déjà préparé pour offrir du fait maison.
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Et la liste se continue… Elle est différente selon chaque mère.. chaque mère (chaque père aussi d’ailleurs) as ses propres préoccupations. Influencé par ses enfants, ses croyances ancrés, son entourage. C’est plus complexe que de savoir si le panier de linge est plié ou non….
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Ça revient un peu au débat sur la mère au cellulaire dans un parc…
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Moi quand je voit une mère au parc sur son cellulaire, ce que j’en retiens c’est surtout tout ce qui viens avec cette sortie.
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Avez-vous regardé ses enfants? Ils sont propres, peignés (j’admire secrètement celles qui font des peignures plus complexe que les lulus d’ailleurs!), ont des vêtements, des souliers….
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Ce qui veut dire que quelqu’un, quelque part a prit le temps. Quelqu’un a acheté ces vêtements, ces souliers (achetés à la course un mardi soir parce que poussée de croissance soudaine), à chanté pour convaincre l’enfant de les mettre, puis à essayée d’occuper le bébé en le mettant devant des blocs pour réussir à préparer un sac à couches. Il ou elle a cherché dans la maison pour trouver une veste pas trop sale pour au cas où il ferait soudainement froid. Puis il a annoncé  » on range! On part pour le parc! » Puis à gérer les différentes réactions à cette annonce selon le tempérament de chacun de ses enfants.
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Ou peut-être que non. Peut être que la sortie au parc n’était pas vraiment prémédité, qu’elle n’as même pas apporté de sac à couches.. peut être que son regard s’est posé sur des crayolas donc les bouchons étaient encore égarés et qu’elle a déclaré un besoin pressant de changer d’air plutôt que de tomber dans le négatif avec eux..
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Peu importe. Les mères en 2017, les pères aussi d’ailleurs, et bien elles ne font pas pareilles que les mères de 1900, mais elles en font tellement aussi..
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« Et chaque fois qu’on les juge sur ce qu’elles devraient faire sans tenir compte de ce qu’elles font déjà, on ajoute sans s’en rendre compte une attente sur leur to-do liste, pis c’est un peu triste parce que cette tâche qui ne comptait pas pour elle avant, et bien maintenant c’est du temps de moins qui l’éloigne du moment où elle pourra prendre cinq minutes pour jouer avec ses enfants…  »
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